Luis Enrique : « Je suis un coach qui parle beaucoup à ses joueurs »

Après un mois passé dans les rangs du Paris Saint-Germain, l’entraîneur espagnol évoque pour PSG TV ses premiers ressentis, ses ambitions et ses idées de jeu. Extraits !

Coach, comment s’est déroulé ce premier mois ici, au Paris Saint-Germain ?

« Eh bien, je dois dire que c’est très positif. Avec les joueurs, il faut du temps pour apprendre à se connaître. Ce temps est nécessaire pour que l'équipe comprenne ce que je veux en tant qu'entraîneur, mais aussi pour que tout le monde apprenne à cohabiter ensemble. Nous sommes nombreux ici à travailler pour le bien du club et pour aider les joueurs. »

Justement, quel genre d’entraineur êtes-vous au quotidien ?

« Je suis un coach qui communique beaucoup à ses joueurs, mais je fais aussi attention au message que je leur transmets. On ne peut pas être tous les jours en train de leur parler. Et puis nous ne parlons pas que de tactique. Nous parlons de la vie. Nous parlons de valeurs. Nous parlons de situations personnelles. Nous parlons de ce que signifie faire partie d'un club comme le Paris Saint-Germain. Nous parlons de la famille. Ce sont les mêmes valeurs. Le football et le sport créent des situations très similaires à la vie, où l'on est souvent heureux, parfois triste. En général, c'est agréable, intéressant et il y a beaucoup de moments pour observer, pour parler, pour corriger et un peu pour transmettre au joueur l'idée du football que nous avons. La vérité, c'est qu'il s'agit d'un projet très intéressant et magnifique. »


Dans votre idée du foot, l’humain a l’air d’être aussi important que le joueur, n’est-ce pas ?

« Bien sûr, avant d'être des joueurs de football, ce sont des hommes. Nous qui avons plus d’expérience, nous essayons de les informer sur le fait qu'il y a de nombreuses façons de s'amuser tout en devenant un joueur unique et incontestable. Pas seulement quand vous jouez d’ailleurs, mais aussi quand vous êtes dans le vestiaire, quand vous êtes dans les tribunes, quand vous êtes blessé. Je pense qu'il est important de transmettre différentes valeurs aux joueurs. Et puis pour moi, c’est très important d'entendre des rires à l'entraînement. Lorsque vous devez travailler, que vous le faites à une intensité maximale, vous devez essayer d'apprécier votre quotidien, votre vie de footballeur, parce qu'elle est très courte.
Je suis quelqu'un d'exigeant, et évidemment, ce que j’aime le plus, c’est la compétition et la victoire, comme nous tous dans le monde professionnel. Mais le lien avec mes joueurs est aussi important, non seulement avec ceux qui jouent le plus de matches, mais aussi avec ceux qui ne jouent pas. J'essaie de les aider au maximum. J'aime être en relation avec mes joueurs, j'aime être proche mais en même temps exigeant. Et c'est mon métier. Ma règle, c'est de vivre les choses avec passion. Je suis comme ça. »


Quel a été votre premier objectif ici, durant ce mois écoulé ?

« Ma priorité est d’abord de créer des liens sur le terrain entre les joueurs et de trouver des connexions entre eux. Au début, il s'agit d'informer mes joueurs sur les bases, les choses importantes, les choses indiscutables et la manière dont nous devons nous comporter sur le terrain. Ensuite, la progression vient des séances d'entraînement, des matches, en voyant ces liens entre les joueurs, et en s'adaptant à ce qui se passe sur le terrain, en attaque et en défense, en fonction de l'adversaire, mais surtout en fonction de notre idée du jeu. Il n'y a pas une séance d'entraînement qui ne vise pas à améliorer ces situations de jeu et à les entraîner. Cela étant, nous n'en sommes qu'au tout début. Je dirais qu'il y a beaucoup à faire, beaucoup à améliorer, beaucoup à analyser, mais ce sont des premiers pas très excitants. »


Vous avez découvert il y a peu le Parc des Princes. Alors, ça fait quoi ?

« C'était surprenant ! J'ai beaucoup aimé l'ambiance. Même à l'échauffement, quand nous étions encore dans les vestiaires, on entendait les chants du stade. On a adoré. Maintenant, on espère seulement rendre cette joie et cette passion en pratiquant un bon football, en marquant des buts et en remportant des victoires. C'est notre objectif. Est-ce que c’est une pression ? Non. Moi, je considère la pression à ce niveau comme un privilège et ce privilège, si vous n'êtes pas prêt à le supporter, vous feriez mieux de quitter le football professionnel. Pour moi, c'est un grand avantage. »

L’interview en intégralité !

Placeholder for video embed for ID 0_dtyfpeqw