Les Parisiens frappent fort à Rennes

Dans le tourbillon d'un calendrier surchargé, nos Parisiens mettaient le cap sur l'ouest. Outsider déclaré de ce championnat, le Stade Rennais attendait nos Rouge et Bleu avec une grande détermination. Luis Enrique avait concocté un onze de départ séduisant, dans lequel Vitinha prenait place aux côtés de Manu Ugarte et Warren Zaïre-Emery dans l'entrejeu. Aux avant-postes, les flèches Kylian Mbappé, Ousmane Dembélé et Gonçalo Ramos étaient associées.

Comme souvent dans un Roazhon Park surchauffé, il fallait s'attendre à une belle bataille face à une formation bretonne audacieuse et  galvanisée par son public. Le rapport de force tactique s'est dessiné d'entrée de jeu : chaque équipe a cherché à confisquer le ballon pour imposer sa loi dans ce match, tout en piquant sur attaques rapides quand les lignes s’étiraient. Cela s’est traduit par un premier acte ouvert et agréable, où les deux formations se sont répondues d’un bout à l’autre du pré.

Dans ce contexte, nos Rouge et Bleu s’attendaient à traverser quelques turbulences. Mais ils ont affiché une grande solidarité défensive pour résister aux premiers assauts rennais. Et quand les locaux parvenaient à trouver le cadre, à l’instar de l’ancien titi Arnaud Kalimuendo, Gigio Donnarumma se montrait impeccable sur sa ligne (6e). Les Parisiens sont alors montés en puissance, progressivement. Et c’est à la demi-heure de jeu que tout s’est décanté. Sur une action initiée par Ousmane Dembélé plein axe, Vitinha, décalé à l’angle de la surface par le champion du monde, a déclenché une merveille de frappe enroulée venue se loger dans lucarne de Mandanda (0-1, 32e). 

Ce coup de canon venait récompenser la grande application des hommes de Luis Enrique. Mieux, nos Rouge et Bleu parvenaient même à faire le break dans la foulée pour fructifier ce temps fort ! Lancé comme un TGV dans la surface, Achraf Hakimi était à la réception d’une ouverture millimétrée de Warren Zaïre-Emery pour doubler la mise d’une tête subtile et décroisée (0-2, 36e). Bien huilée, l’animation offensive parisienne a fait passer de nombreux frissons dans la surface bretonne. D’autant que l’intenable Kylian Mbappé, qui disputait son 400e match professionnel à seulement 24 ans, n’a cessé d’être menaçant par ses ouvertures ou ses appels en profondeur. Sans un exploit de Mandanda, le meilleur buteur parisien aurait trouvé le chemin des filets (45e).

Piqués au vif, les Bretons sont revenus du vestiaire en mettant une grosse pression. Et si Rennes est parvenu à réduire le score sur un coup de casque de Gouiri (1-2, 56e), nos Parisiens ont repris leur distance instantanément puisque Randal Kolo Muani, à peine entré en jeu à la place de Gonçalo Ramos, n’a pas tremblé pour reprendre un centre parfait d’Achraf Hakimi (1-3, 58e). Un coaching gagnant pour Luis Enrique. Et une configuration idéale pour nos Parisiens, qui ont su gérer leur avantage avec intelligence au cours d’une dernière demi-heure âpre et intense. Une cohérence tactique à laquelle s'est ajoutée un mental exemplaire et de grandes vertus collectives autour du capitaine Marquinhos, qui égalait ce dimanche Marco Verratti au classement des joueurs les plus capés, toutes compétitions confondues, en disputant son 416e match avec le Paris Saint-Germain.

Au terme d'une rencontre de haut niveau, le Paris Saint-Germain, désormais troisième, décroche un précieux succès avant une trêve internationale qui verra nos Rouge et Bleu partir aux quatre coins de la planète. Les prochains chapitres s'écriront dans notre Parc des Princes, avec deux rencontres programmées en Ligue 1 et en UEFA Champions League, face à Strasbourg puis l'AC Milan. Les rendez-vous sont pris.