La tête haute

Le contexte :
Le Groupama Stadium était le théâtre d’une authentique affiche, pimentée par un passif significatif. Précédemment, l’OL restait sur 2 succès en 3 réceptions des Parisiens. Impossible également d’occulter le match aller, et le quadruplé signé Mbappé (5-0). Au regard de ces simples antécédents, nul besoin de chercher d’autres ingrédients…

Les faits marquants à la loupe :
Un duel d’excellente facture, entre deux pointures. Voici en une formule résumée ces 93 minutes, comme une ode à notre Ligue 1. Malheureusement pour les Parisiens, ce choc ne s’est pas terminé en conte de fées. Pourtant, très vite, Di Maria avait sorti sa baguette magique - comprenez son pied gauche - pour lancer parfaitement les événements d’une frappe croisée (0-1, 7e). Rythmée sur un tempo « Champions League », cette partie va alors totalement s’emballer… et Areola jouer sa plus belle symphonie. Imposant contre Traoré (18e), bondissant sur un missile de Fekir (20e), impressionnant à bout portant face à Memphis (24e) et même horizontalement contre ce même Fekir (30e) : Alphonse est sur un nuage. Pourtant, le danger couve très sensiblement dans le ciel lyonnais et Dembélé, de la tête, s’apprête à confirmer cette éclaircie (1-1, 33e). Juste avant la pause, Di Maria frôle le doublé, mais Denayer sauve miraculeusement sur sa ligne (43e). Fin d’un premier acte, disputé sans aucun entracte.

Après le repos, mauvais présage à la lecture du scénario. Le club de la capitale concède trop rapidement son 11e penalty de la saison, et Fekir applique la sentence (2-1, 49e). Dès lors, les Rouge et Bleu se ruent sur la cage de l’OL, mais après Areola, un autre mur se dresse : Lopes. D’abord à la parade devant Draxler (51e), puis Mbappé par deux fois (52e, 53e), le gardien rhodanien capte ensuite une tête de Cavani (67e) et met de nouveau en échec Mbappé (72e) ! Ce soir, même les deux meilleurs buteurs de L1 n’y pourront rien, pas plus que Paredes, entré en jeu pour sa première apparition (79e)... et victime d'un tacle très - trop - dangereux de Fekir, seulement sanctionné d'un carton jaune (90e+2). Clap de fin donc concernant l’invincibilité des Parisiens cette saison en L1, qui n’avaient plus perdu à l’extérieur en championnat depuis janvier 2018 (17 matches). C’était à Lyon, sur le score de 2 à 1…

Un Parisien dans le match : Alphonse Areola
La sérénité contagieuse de Buffon ou les exploits d’Areola : dans la cage parisienne, c’est décidément le choix du roi. Ce soir, Thomas Tuchel avait couché le nom de l’international français sur la feuille de match et Areola a justement multiplié les interventions au sol. Rien qu’en première période, le portier a cumulé 6 parades… décisives. Mention spéciale à son double réflexe devant le tandem Traoré-Memphis (24e). Écœurant par moments, mais finalement pas suffisant…

Le mot : Mille
Impliqué sur 4 buts lors de ses 3 derniers matches en L1 (2 réalisations, 2 passes décisives), Angel Di Maria a ouvert le score (7e), sur une note collector. A cet instant T, il a aussi marqué le 1000e but du Paris Saint-Germain en matches officiels depuis 2011, et l’arrivée des nouveaux actionnaires.

Dans le viseur :
Pas de dépaysement à l’horizon pour les Champions de France. Dès mercredi (18h30), le club de la capitale fera de nouveau escale au Groupama Stadium, pour y affronter cette fois le FC Villefranche (N1), en 8e de finale de la Coupe de France. Quadruples tenants du titre, les Parisiens reviendront en mission dans la région.