La Palme pour les Champions !

Comptes-rendus

En obtenant un match nul à Strasbourg pour son ultime déplacement de la saison, le Paris Saint-Germain a décroché un 11e titre historique qui lui tendait les bras (1-1). Un accomplissement pour le club, qui devient l’écurie la plus titrée du football français. Retour sur cette rencontre qui restera dans le grand livre du club !

Une soirée pour entrer dans l'histoire. Un grand déplacement, dans la douceur du printemps, qui devait permettre au Paris Saint-Germain d'écrire un peu plus sa légende avec ce 11e titre historique pour grimper au sommet des écuries les plus titrées du football français. Un point suffisait pour décrocher la palme. Et pour clore ce festival de déplacement à travers l'Hexagone, Christophe Galtier avait concocté un casting inédit, jonglant entre les absences pour offrir un onze séduisant emmené par Kylian Mbappé et Leo Messi, déterminés à rester en haut de l’affiche dans les catégories meilleur buteur et meilleur passeur. Le tout, devant un Stade de la Meinau plein à craquer pour assister à la projection.

Il fallait s'attendre à un rapport de force fermé par l’enjeu et la pression, dans une enceinte réputée pour sa ferveur. Le film ne nous a pas fait mentir. Car si Paris visait les étoiles, les Strasbourgeois de Frédéric Antonetti voulaient valider leur maintien dans l'élite. Une fois de plus, nos Rouge et Bleu ont donc dû se frotter à une équipe courageuse et déterminée. D’ailleurs, il faut le reconnaître, ce sont bien les Alsaciens qui se sont offert les occasions les plus franches dans ce premier acte, multipliant les tirs en direction de Gigio Donnarumma, qui a dû se déployer pour repousser les tentatives d’un Habib Diallo très menaçant (14, 22e, 25e). Il a aussi fallu compter sur la chance, lorsque le missile de ce dernier a heurté avec aplomb le poteau du portier parisien (38e).

Mais comme dans chaque match, le script n’est jamais écrit d’avance. Et nos acteurs avaient de la répartie ! À l’autre bout du terrain, les Rouge et Bleu se sont attelés à jouer avec les nerfs de leurs hôtes en mettant le pied sur le cuir (70% de possession en première mi-temps), et en maniant le suspense sur chaque prise de balle… On a d’ailleurs vu plusieurs fois Leo Messi trouver Kylian Mbappé pour frôler l’étincelle (9e, 11e, 20e, 29e). Sur coup de pied arrêté aussi, l’Argentin a parfaitement trouvé Renato Sanches, qui a bien cru faire chavirer les siens en catapultant le cuir d’une belle reprise de volée, mais Sels a sorti le grand jeu pour le repousser (29e).

Les compteurs à zéro, tout restait à écrire dans le deuxième acte. Des percussions de Kylian Mbappé aux montées de Sergio Ramos, les Parisiens ont tenté de faire reculer le bloc strasbourgeois en variant les armes. Il restait à le faire craquer ! Et qui mieux que le duo Mbappé - Messi pour y parvenir ? Changements de rôle, c’est l’habituel buteur qui a endossé le costume de passeur ! Kylian Mbappé a parfaitement ajusté Leo Messi, lancé comme une bombe dans la surface avant d’ajuster le portier strasbourgeois d’un tir victorieux (0-1, 59e). L’Argentin devenait à cette occasion le meilleur buteur de l’histoire des 5 grands championnats européens, avec pas moins de 497 buts. 

Piqué par ce scénario, le Racing a fini par se révolter. Et l’histoire retiendra que c’est Kevin Gameiro qui a remis son équipe sur pied à dix minutes du coup de sifflet final (1-1, 79e)... Dès lors, tout l’enjeu, pour nos Rouge et Bleu, consistait à conserver ce score de parité, tout en gardant l’ambition de faire mal aux avant-postes. Les Parisiens ont tout fait pour arracher la victoire, à l’image du supersonique Kylian Mbappé, stoppé au bout d’une énième accélération (86e). Ultime fulgurance avant l’instant de délivrance pour nos acteurs, qui pouvaient exulter après le clap de fin.

On se souviendra du film de cette campagne 2022-23, si riche, long et intense, avant la cérémonie de clôture contre Clermont, samedi prochain, dans le décor grandiose du Parc des Princes. On rappellera, aussi, que ce 11e titre du Paris Saint-Germain laisse une trace unique à l'échelle du football français, qu'il a fallu affronter bon nombre de vents contraires, et qu'au moment d'éteindre les lumières, trois mots viennent clore le générique de fin : CHAMPIONS DE FRANCE.