L’oeil d’Ambre sur… Le maillot Third

Chaque semaine, Ambre Godillon vous propose son ressenti sur un événement qui fait l’actualité du club de la capitale.

Porté des tribunes jusqu’au bitume, dans les stades et au milieu des cours de récré : le maillot de football ne laisse jamais indifférent. Parce qu’il est souvent un signe de ralliement, parfois un choix de mode, parce qu’il raconte toujours une histoire, une filiation, et qu’il évoque une fierté qui va plus loin que les coutures d’un vêtement.

À Paris, chaque maillot est scruté, décortiqué, aussi critiqué qu’adoré, parce qu’il ramène aux passions démesurées que son histoire insuffle dans les poumons des supporters. Logique donc qu’il soit aussi attendu qu’une nouvelle recrue. Et ça tombe bien puisque ce samedi, le tant convoité maillot third du Paris Saint-Germain a été révélé au public francilien dans l’antre du Parc des Princes. Et quel engouement populaire !

Alors oui, chaque saison, le Paris Saint-Germain s’attache à la fois à valoriser les innovations, tenter de conquérir de nouveaux publics, sans manquer de rendre hommage à sa chronologie. Mais pour cette saison 2019-2020, comme un rappel des premières heures de gloire, Nike a profité de la sortie de ce troisième maillot pour ramener sur la scène européenne les couleurs historiques du club.

Un maillot blanc associé aux fameuses bandes rouge et bleu : voilà comment l’équipementier a fait un bon de 30 ans en arrière, période où Francis Borelli a succédé à Daniel Hechter à la présidence du club, décidant d'utiliser le blanc comme couleur principale du maillot. Car il faut le rappeler, le maillot « Borelli » est bien le maillot qui a été le plus porté par les équipes franciliennes, pendant 5 saisons consécutives… Dont l’année 1982 et la toute première Coupe de France du club parisien, sa première campagne européenne en 1983 ou la saison 1986 qui restera à jamais comme celle du premier titre de champion de France.

« C’est vraiment un retour aux sources, car ce maillot nous renvoie aux premiers moments de gloire du Paris Saint-Germain, les années 80 et les premiers trophées en Coupe de France et en championnat. C’est aussi avec ce style « Borelli », que le club a vu passer quelques-uns de ses artistes les plus emblématiques, comme Dhaleb, Susic, ou encore Simba, et son inoubliable retourné acrobatique » m’a d’ailleurs expliqué Michel Kollar, historien officiel du club.

Dans ce maillot, tout fait écho à cette ascension, ces premiers chants, ces tribunes en ébullition et ces joueurs gravés dans le panthéon francilien.
De ce col blanc à cet ancien logo Nike aux allures vintage, de ces soyeuses diagonales accompagnées du lettrage « Paris », comme un ultime hommage aux artères de la ville Lumière : c’est avec cet héritage que les joueurs du Paris Saint-Germain aborderont la plus belle des compétitions.

« Je veux que les supporters retombent amoureux du club », annonçait Thomas Tuchel à son arrivée dans la capitale, conscient que l’amour pour ce club est avant tout une histoire de sentiments, d’émotions, du rectangle vert à son écrin de béton. Une chose est sûre, avec l’écusson sur le coeur, paré d’une seconde peau qui rappelle leurs premières idylles, ces derniers ont déjà une première preuve d’amour.