Flamboyant ! Paris s'offre les quarts

C’est dans un Parc des Princes orphelin de ses spectateurs - huis clos sanitaire oblige - mais accompagné par des milliers de passionnés hors de ses entrailles, que le Paris Saint-Germain retrouvait l’adrénaline de la Ligue des Champions ce mercredi soir. Pour les hommes de Thomas Tuchel, la mission était claire : il fallait faire mieux lors de ce 8e de finale retour que ce que le Borussia Dortmund avait fait au match aller au Signal Iduna Park (2-1).

Et d’entrée de jeu, les Rouge et Bleu ont donné le ton : intensité, solidarité, âpreté dans les duels et volonté d’imposer un pressing haut et intense. Face à une formation allemande bien décidée à exploiter chaque espace dans le dos des Parisiens, la tâche n’était pas aisée. La première alerte est d’ailleurs venue de Jadon Sancho, auteur d’une reprise à l’entrée de la surface qui n’a pas trouvé le cadre (17e). Mais les Parisiens ont fait preuve d’une grande application, à l’image du capitaine Marquinhos et de Kimpembe.

Et sur une ouverture d’Angel Di Maria, Edinson Cavani, bien lancé en profondeur, s’est présenté seul devant Bürki mais le portier du Borussia a détourné sa frappe croisée du bout des gants (24e). Les hommes de Thomas Tuchel ont accentué la pression et la lumière est finalement venue de Neymar Jr. Sur un corner parfaitement enroulé par Angel Di Maria, le n°10 a su se démarquer pour placer une tête rageuse (1-0, 28e). Une célébration sous un feu d’artifice venu d’ailleurs.

L’équipe de Lucien Favre a tenté de répondre sur un coup-franc lointain de Sancho, et bien bloqué par Keylor Navas (37e), encore vigilant sur une autre tentative de l’attaquant anglais (38e), tandis qu’Hazard voyait sa frappe fuir le cadre (41e). Concentrés, les Parisiens ont su faire le break juste avant la mi-temps, Juan Bernat effleurant du bout des crampons un centre tendu de Pablo Sarabia (2-0, 45e+1).

C’est avec cet avantage fragile, mais qui permettait déjà aux Parisiens d’entrevoir une qualification, que les hommes de Thomas Tuchel ont rejoint le vestiaire. De retour sur le terrain, les Allemands ont passé la seconde, cherchant à casser le verrou parisien par tous les moyens. Mais les Parisiens n’ont rien lâché, ont résisté, affichant une concentration de tous les instants d’une part et d’autre du rectangle vert, entre tacles rageurs et prises à deux intelligentes.

Une abnégation défensive payante puisqu’ils sont également parvenus à trouver un second souffle offensivement. Neymar Jr a tenté sa chance sur un coup-franc enroulé qui n’est pas passé loin de la lucarne (85e), avant d’être repris sur une contre-attaque qu’il avait amorcée d’une accélération fulgurante côté droit (87e). Dans cette tension palpable, les Parisiens ont réussi à souffrir sans jamais plus concéder de franche occasion.

Alors, au bout de l’effort, au terme d’une abnégation sans faille, les Parisiens ont accompli cette mission. Dans un stade vide, mais portés par la ferveur de tout un peuple, les hommes de Thomas Tuchel se sont qualifiés pour les quarts de finale de l’UEFA Champions League, comme un seul homme !