Christophe Galtier : « Le Maccabi Haïfa est un adversaire de qualité »

À la veille de la rencontre de la 5e journée de la phase de groupes de l’UEFA Champions League face au Maccabi Haïfa FC, ce mardi 25 octobre à 21h au Parc des Princes, l’entraîneur du Paris Saint-Germain a répondu aux questions des médias. Extraits.

La MONTÉE en puissance de fabian ruiz

« Fabian Ruiz a eu une préparation d'avant-saison compliquée puisqu'il était en instance de départ. Il avait été mis à l'écart du groupe en attendant son transfert. Il est arrivé assez tard, à court de forme sur un plan physique et technico-tactique. On devait être patient, on en avait beaucoup parlé avec Luis Campos et Fabian. Tous les joueurs ont besoin d'un temps d'adaptation. Mais il y avait une attente autour de son arrivée. C'est un joueur que nous avions identifié depuis très longtemps de la part de Luis et moi-même, puisque nous l'avions vu jouer ici une très grande partie quand il était à Naples. Il a fait le travail comme un grand professionnel, il a fait les compléments de séances, il était là très tôt le matin, il partait très tard après les autres. On a beaucoup échangé. Même si ses premières apparitions n'ont pas montré le niveau que tout le monde attendait, il avait la confiance du staff et de ses partenaires et on savait qu'il allait élever son niveau de jeu. »

LA Flexibilité tactique de l’équipe

« On a changé de système sur les 2 derniers matchs pour différentes raisons : l'absence des uns et des autres, une réflexion aussi sur comment être plus dangereux et récupérer le ballon le plus haut possible et permettre au trio offensif d'être le plus proche possible du but adverse. Nous avons joué 2 matchs comme cela. Mais quelle que soit l'organisation, 5-3-2, 5-2-1-2 ou 4-3-3, il faut toujours beaucoup courir. Même si demain nous devions évoluer dans cette nouvelle organisation, on a besoin des efforts des uns et des autres, et d'un juste équilibre. C'est plus précis sur un plan défensif pour le joueur qui joue sous les deux attaquants. »

UN TRIO OFFENSIF DANS LES MEILLEURES CONDITIONS

« Ne pensez pas qu'on a abandonné de manière radicale le système à 3 défenseurs centraux. Je crois que c'est un gros avantage d'avoir deux systèmes. La première organisation a très bien fonctionné pendant un certain moment, ces derniers temps ça coinçait aussi pour différentes raisons. J'avais aussi une réflexion sur la façon d'utiliser de manière différente la qualité de mon effectif, les milieux comme les attaquants. J'ai beaucoup travaillé sur cela, observé certaines équipes et j'ai demandé à mon staff une réflexion pour qu'on puisse avoir à la fois une utilisation maximale des joueurs de l'effectif, mais aussi mettre les joueurs dans leurs meilleures conditions. Par rapport aux différents systèmes auxquels nous avions été confrontés, je me disais que c'était le moment de faire différemment. Mais il est vrai qu'il y a cette réflexion sur la façon de positionner du mieux possible notre trio. On a 3 joueurs de classe mondiale. Il faut qu'ils soient performants, et pour cela ils doivent être heureux. Et pour être heureux, il faut qu'ils soient dans leur meilleur registre. »

un mILIEU DE TERRAIN OPTIMISé

« J'ai à ma disposition dans l'effectif des milieux de terrain de qualité. Dans mon premier modèle de jeu, évidemment qu'il y en avait beaucoup sur la touche. Il a fallu que j'attende que Fabian et d'autres puissent monter en puissance pour commencer à travailler par rapport à la réflexion que j'avais. Fabian joue dans une position habituelle, une zone préférentielle, et c'est là qu'il est le plus performant. Pour modifier de manière assez importante un modèle de jeu, il faut des joueurs très spécifiques et dans ce sens-là, Fabian est un joueur spécifique par rapport à cette organisation. »

L'intégration de renato sanches

« Renato est un joueur que l'on souhaitait avoir. On connaît ses points forts. Malheureusement il a été confronté à beaucoup de petits problèmes physiques qui ont engendré des arrêts, une mini-préparation. Il a perdu du temps par rapport à ses partenaires. Il était important qu'il puisse démarrer à Ajaccio. Je sais, pour avoir travaillé avec lui, que c'est un joueur de très haut niveau. Quand il sera en pleine possession de ses moyens, il sera au niveau de ses partenaires. Il a toute ma confiance. Il faut laisser le temps aux joueurs de s'adapter. »

L'adversaire

« Dès connaissance du tirage au sort, on a beaucoup travaillé sur nos adversaires. Dont le Maccabi Haïfa, que l'on voit rarement jouer. Nous n'avons pas été surpris par la qualité de cette équipe. Elle est très bien organisée, avec un jeu vif, alerte, très percutant, des joueurs très techniques, et un entraîneur qui prône un jeu très intense, très offensif. Ce n'est pas par hasard que nous avons été bousculés au match aller pendant 25, 30 minutes dans une certaine organisation. On a vu par la suite qu'ils ont été capables de battre la Juventus dans une autre organisation. Cela montre la qualité de leur entraîneur et de leur effectif. Sur l'analyse que nous avons faite, il y a des joueurs très dangereux, comme Chery, qui est un joueur très fort techniquement, et l'excentré droit, Atzili, joueur percutant et très adroit devant le but. »

LE CALENDRIER TRès chargé

« La compétition génère des blessures. Chaque international est susceptible d'aller jouer la Coupe du Monde et a cette obsession de la disputer. Plus on y pense, plus ça peut arriver. Il faut travailler très sérieusement, jouer les matchs sans retenue, et surtout bien se préparer en amont, bien récupérer après les matchs. Évidemment que je ferai en sorte - selon les résultats que nous obtiendrons - que l'on puisse avoir la meilleure gestion pour que tout le monde soit satisfait. Avant toute chose : le Paris Saint-Germain. Et si on peut, à travers nos performances, aérer le calendrier des uns et des autres, je le ferai. »