Auxerre-Paris : Un défi vineux à relever !

A l’occasion du déplacement des Parisiens en terres auxerroises pour la 35e journée de Ligue 1 ce dimanche 21 mai à 20h45, nous vous proposons un focus sur la rencontre à venir au Stade de l’Abbé-Deschamps. Entre souvenirs, classements, dynamiques et joueurs à suivre, tour d’horizon du match qui attend nos Rouge et Bleu face aux Auxerrois.

LE POINT SUR LE CLASSEMENT

Avec un total de 26 victoires, 3 matches nuls et 6 défaites après 35 journées de championnat, le Paris Saint-Germain se place en tête du classement de la Ligue 1. Le club de la capitale compte désormais 81 unités, et dispose ainsi de six longueurs d’avance sur son dauphin lensois et de huits longueurs sur l’Olympique de Marseille, qui occupe la dernière marche du podium.

De son côté, l’AJ Auxerre connaît une saison aux ambitions opposées. Promus au sein de l’élite après avoir vaincu l’AS Saint-Etienne lors du barrage d’accession la saison dernière, les Auxerrois ont pour objectif de se maintenir au sein du championnat malgré les quatre descentes en Ligue 2. En occupant actuellement la 16e place de Ligue 1, l’équipe bourguignonne se place comme la première formation non-relégable. Avec 8 victoires, 10 matches nuls et 17 défaites, les joueurs de Christophe Pélissier affichent un bilan de 34 points. Les coéquipiers de M’Baye Niang disposent ainsi d’un petit point d’avance sur le FC Nantes, 17e du classement et premier relégable. Le destin du club de l’Yonne semble donc ne tenir qu’à un fil, et le suspense est à son comble au moment où il ne reste plus que trois rencontres à disputer. Une chose est sûre, les Parisiens s’en iront défier une équipe prête à tout pour sauver sa place au sein de l’élite.

RETOUR SUR LE MATCH ALLER

Les deux formations se sont affrontées à l’occasion de la 15e journée du championnat, le 13 novembre dernier. Une dernière rencontre à sens unique avant de laisser place à la Coupe du Monde au Qatar. Les Rouge et Bleu s’étaient largement imposés 5 buts à 0 devant le public du Parc des Princes. Kylian Mbappé avait ouvert le bal en réceptionnant le centre en première intention de Nuno Mendes pour inscrire le premier but de la partie (1-0, 11e). Gigio Donnarumma se montrait ensuite décisif face aux tentatives de M’Baye Niang et de Lassine Sinayoko.

Dans le deuxième acte, Carlos Soler doublait la mise de la tête après un excellent travail de Nuno Mendes à nouveau (2-0, 51e). Avant l’heure de jeu, Achraf Hakimi mettait Paris à l’abri en concluant un contre initié par Carlos Soler dans le dos de la défense auxerroise (3-0, 57e). Les Rouge et Bleu continuaient leur assaut du but adverse et parvenaient à aggraver le score dans les dix dernières minutes. Renato Sanches trompait Benoît Costil en profitant du bon service d’Hugo Ekitike (4-0, 80e) avant que ce dernier ne récupère le ballon dans les pieds de Julian Jeanvier pour venir inscrire le dernier but parisien quelques instants plus tard (5-0, 84e).

LA DYNAMIQUE ADVERSE

Lors de la dernière journée de Ligue 1, les Auxerrois se sont inclinés sur la plus petite des marges face au Stade Brestois 29 (1-0), dans un duel déterminant pour la course au maintien. Avant ce déplacement en Bretagne, les coéquipiers de Gaëtan Perrin restaient sur un match nul encourageant obtenu à domicile face à une équipe de Clermont difficile à manœuvrer en cette fin de saison (1-1). Une semaine auparavant, l’AJA avait créé bien des problèmes à l’Olympique de Marseille sur la pelouse du Stade Vélodrome, mais les Bourguignons avaient fini par s’incliner (2-1).

Après un début de saison très difficile sous les ordres de Jean-Marc Furlan et une 19e place au classement de Ligue 1 à la mi-saison, les Auxerrois sont par la suite parvenus à relever la tête pour sortir de la zone rouge. Dans cette conquête de renouveau, la nomination de Christophe Pélisser à la tête de l’équipe première depuis la fin du mois d’octobre n’est pas anodine. Depuis l’arrivée du technicien français, Auxerre cumule 25 points en 23 journées, soit une moyenne de 1,09 point par match contre 0,75 auparavant. Mais surtout, Paris s’apprête à affronter une équipe en confiance à domicile, puisqu’elle n’a plus perdu sur son terrain depuis 8 rencontres malgré les réceptions du LOSC (1-1), du Stade Rennais FC (0-0) ou encore de l’Olympique Lyonnais (2-1).

SERGIO RAMOS – ISAAK TOURé : LE DUEL DU MATCH

L’un représente l’expérience, l’autre la jeunesse. Mais Sergio Ramos et Isaak Touré s’imposent tous les deux au sein de la défense centrale de leur équipe respective. A 37 ans, le défenseur du Paris Saint-Germain continue d’apporter toutes ses qualités au sein du collectif des Rouge et Bleu. L’international espagnol est toujours aussi juste dans ses transmissions (95% de passes réussies contre 87% pour Isaak Touré), mais il sait également se montrer décisif dans ses interventions (72% de tacles réussis contre 43% pour le défenseur auxerrois). A l’occasion de la rencontre de ce dimanche soir, le numéro 4 parisien tentera de mettre une nouvelle fois ses qualités à disposition de l’arrière-garde parisienne pour repartir du Stade de l’Abbé-Deschamps avec les trois points.

Quant à Isaak Touré, le joueur prêté par l’Olympique de Marseille s’impose comme un élément majeur du onze de Christophe Pélissier. Depuis qu’il est arrivé dans l’Yonne cet hiver, le longiligne défenseur formé au HAC a été titularisé à 15 reprises en championnat. Doté d’une capacité physique hors du commun, le défenseur français a pourtant démontré que sa taille et son poids ne l’empêchaient pas de concurrencer les attaquants adverses à la course.

30 MAI 2015 : AUXERRE - PARIS, RÉCIT D’UN MATCH D’ANTHOLOGIE

Après avoir disposé de l’AS Saint-Etienne en demi-finale de la Coupe de France (4-1), le Paris Saint-Germain se retrouvait opposé à l’AJ Auxerre au Stade de France pour la finale de la compétition. L’AJA, qui évoluait alors en Ligue 2, se présentait face aux Parisiens dans la peau du petit poucet. Pourtant, les Bourguignons n’allaient pas rendre la tâche facile aux Rouge et Bleu. Paris prenait le jeu à son compte et Lucas signait la première percée de la partie au sein de la défense adverse. L’ailier brésilien servait alors Edinson Cavani qui voyait sa reprise fuir le cadre. La deuxième occasion était tout proche de faire mouche pour le club de la capitale : à la suite d’une combinaison avec Zlatan Ibrahimovic, le milieu de terrain Thiago Motta déclenchait une frappe soudaine du pied gauche qui s’écrasait sur le poteau de Donovan Léon.

Le portier auxerrois se montrait ensuite décisif face à Ibrahimovic, avant que Thiago Silva ne vienne repousser l’offensive adverse la plus dangereuse à la suite d’un joli centre. Mais « El Matador » ne renonçait jamais, et finissait par tromper le gardien de l’AJA d’une tête puissante à la retombée d’un centre de Grégory van der Wiel. Le ballon venait alors heurter la transversale avant de franchir la ligne pour donner l’avantage aux Parisiens après l’heure de jeu (1-0, 65e). Auxerre ne parvenait pas à inquiéter la défense du club de la capitale, qui s’imposait et célébrait son 9e titre en Coupe de France !

DEUX CLUBS, UN JOUEUR : JOËL BATS

Né à Mont-de-Marsan en 1957, Joël Bats intègre la formation sochalienne durant les années 1970 avant de débuter sa carrière professionnelle en 1re division avec le FC Sochaux-Montbéliard en 1976, au poste de gardien de but. En quatre saisons du côté du Doubs, le portier français découvre la Coupe d’Europe et termine à la seconde place du championnat pour sa dernière saison en jaune et bleu. C’est en 1980 qu’il rejoint l’AJ Auxerre, tout juste promu en première division. Sous les ordres d’un certain Guy Roux, Joël Bats s’impose comme titulaire dans le but auxerrois, et mènera l’équipe jusqu’au podium du championnat en 1984. Un an plus tôt, le dernier rempart de l’AJA était appelé en Equipe de France pour la première fois, et participera au sacre historique des Bleus lors de l’Euro 1984. Pour sa dernière saison en Bourgogne, il dispute la Coupe d’Europe à la suite d’une qualification en C3.

Après avoir porté le maillot de l’AJ Auxerre à 195 reprises en cinq ans, Joël Bats rejoint le club de la capitale en 1985. Avec les Franciliens, l’international français dispute 285 rencontres en sept saisons. Le natif des Landes est entré dans l’histoire du Paris Saint-Germain en remportant notamment le premier titre de champion de France du club à l’issue de sa première saison sous les couleurs parisiennes. Une saison exceptionnelle pour lui, puisqu’il décrochera également une troisième place avec l’Equipe de France lors de la Coupe du Monde au Mexique. Il n’a alors plus quitté la cage du club de la capitale jusqu’au terme de la saison 1991-1992. Joël Bats laissait alors la place à son successeur Bernard Lama et raccrochait les crampons après seize années au sein de l’élite du football français. L’emblématique gardien de but parisien enfilait par la suite la casquette d’entraîneur des gardiens de l’équipe première pour les deux saisons suivantes, avant de devenir l’entraîneur adjoint du Paris Saint-Germain entre 1994 et 1998.