Après Ajaccio-Paris, zoom sur les performances de Fabian Ruiz

Christophe Galtier a donné le ton, lors de la dernière conférence de presse, qu’il a pu tenir après la victoire du Paris Saint-Germain face à Ajaccio (0-3) : « L'avantage des victoires obtenues contre Marseille et Ajaccio est d’avoir des réflexions supplémentaires, d’autres possibilités. » Une réponse à une question qui portait sur le milieu de terrain à trois mis en place sur les deux rencontres, choix motivé à la fois par les absences qui ont marqué l’effectif parisien ces derniers jours, et la conviction du coach qu’il fallait aussi une équipe « hybride » capable de se mouvoir dans plusieurs animations.

Le dénominateur commun de ces deux rencontres ? Un certain Fabian Ruiz, titulaire à chaque fois à droite d’un trident au milieu de terrain. Face à Marseille, c’est aux côtés de la doublette Verratti-Vitinha que l’Espagnol a pris place. Face à Ajaccio, c’est à droite de l’Italien et de Renato Sanches qu’il a formé le trio de l’entrejeu. Avec, chaque fois, des performances marquées par son influence dans le jeu, une lecture du jeu remarquable, et une maitrise technique à toute épreuve. On retiendra notamment cette frappe enroulée pied gauche, qui aurait mérité meilleur happy end. Et dénote, au passage, d’une certaine audace dans le dernier geste.

Une performance qui a forcément séduit Christophe Galtier, comme il l’a confirmé dans la foulée en conférence de presse : « Je ne suis pas surpris. Nous le connaissons depuis des saisons. Je me souviens l’avoir vu avec Luis Campos lors d’un Paris-Naples. Il m’avait tapé dans l’œil. »

Zoom sur les stats

L’impression visuelle se traduit également dans le rayon des statistiques. Car après un premier Classique plein, et marqué par des stats aussi complètes que flatteuses (86 ballons, 94% de passes réussies, une passe clé, deux tirs, 7 duels gagnés, 5 tacles et le record du match avec 10 ballons récupérés), Ruiz a répété l’expérience face aux Corses ce samedi.

Sur ses 83 minutes de jeu (il a été remplacé par Warren Zaïre-Emery en fin de rencontre), l’Espagnol a brillé par sa justesse technique et des stats étrangement similaires à son match précédent : 94% de passes réussies à nouveau, mais aussi une passé clé, deux tirs, 9 duels gagnés, 4 tacles et le record du match avec 11 ballons récupérés. La vrai différente ? 118 ballons touchés, signe d’une activité qui grandit sur le rectangle vert.

« Il a une très bonne maitrise technique et une excellente lecture du jeu. Il travaille pour ses coéquipiers, mais quand il a le ballon, il a la passe juste. Sur les matchs qu’il vient de faire, il me semble qu’il a le bon tempo sur la gestion des temps forts et des temps faibles », a encore confirmé Christophe Galtier.

Loin d’être étranger à la performance d’un Leo Messi fréquemment envoyé sur orbite, il a délivré pas moins de 21 passes à l’Argentin, son record dans le match. Mais il a aussi et surtout été le destinataire favoris de Marco Verratti (25 passes), Nordi Mukiele (16), Achraf Hakimi (16), Leo Messi (9) et Carlos Soler (6), comme le marqueur d’une véritable plaque tournante.

Décalages, transitions, renversements : le n°8 nous a sorti toute la panoplie du joueur complet. Avec et sans ballon, Fabian Ruiz est omniprésent et constitue tant une garantie pour le premier rideau défensif, qu’une véritable rampe de lancement pour ses partenaires offensifs, en participant activement à la construction du jeu parisien.

« C’est aussi dans cette optique que j’ai pu changer d’organisation afin d’avoir plus de pression et de maîtrise technique dans le cœur du jeu. Ça profite aussi aux attaquants qui se retrouvent plus vite en zone dangereuse. Allons-nous continuer dans ce sens ? C’est possible », a d’ailleurs conclu Christophe Galtier.

Affaire à suivre, donc !