La donne était simple dès le tirage au sort de sa poule à cinq combattantes : tout allait quasiment se jouer lors du premier combat du jour, face à la Russe – sous pavillon neutre – Alesia Stepaniuk, dans un remake de la finale mondiale de mai dernier. Un duel que la Française prenait par le bon bout, gérant convenablement les deux premières séquences au kumikata avant de laisser son opposante confisquer sa manche gauche et la projeter sur un tai-otoshi (renversement du corps) aussitôt prolongé en immobilisation. Un revers qu’il fallait vite oublier pour ne rien regretter au moment des totaux finaux, ce que la Parisienne réussissait parfaitement en enchaînant trois succès contre les autres adversaires de la poule, dont deux par ippon, grâce à un joli travail de dégagement de jambe au sol contre la Suissesse Carmen Brussig, et un yoko-tomoe-nage (projection en cercle de côté) d’école infligé à l’Ukrainienne Liudmyla Yakymchuk.
Impeccable de son côté lors de ses trois premières apparitions sur les tatamis géorgiens, Stepaniuk pouvait même laisser filer son dernier combat contre la Turque Cahide Eke, vaincue par la Française plus tôt et qui lui laissait la médaille d’argent pour un yuko (le plus petit score possible) d’écart. Septième médaille à ce niveau pour Sandrine Martinet, qui retenait beaucoup de positif de son parcours. « Au-delà de la frustration d’avoir à nouveau cédé contre la même combattante, je suis satisfaite d’avoir su enchaîner ces quatre rencontres en une demi-journée, ce qui n’arrive quasiment jamais en compétition. Cela démontre que l’entraînement mis en place du côté du pôle espoirs de La Réunion, où je suis installée depuis cet été, porte ses fruits, et le fait d’avoir affronté tout le monde m’offre de nouveaux axes de travail précis pour la suite. Il va falloir aussi aller voir ce qu’a proposé Eke contre la Russe pour comprendre ce qui peut la gêner lors de nos prochaines rencontres. » Lors du Grand Prix du Brésil, dernier rendez-vous de l'année 2025 disputé mi-décembre?