Quelques jours après une victoire à Barcelone qui a résonné partout en Europe, les Parisiens retrouvaient les pelouses de Ligue 1, avec un déplacement toujours difficile sur la pelouse du LOSC. Toujours privé de plusieurs cadres, Luis Enrique composait avec la jeunesse, et avec du turnover à l’esprit, avant la deuxième trêve internationale de la saison.
Warren, dans le couloir droit, portait le brassard, et Hernandez à gauche, entouraient la charnière Beraldo-Pacho. Lee, Mayulu et Ndjantou (première titularisation en pro) formaient le milieu de terrain, derrière Barcola, Mbaye et Ramos, héros du Montjuic.
Une ligne d’attaque qui se met en évidence rapidement d’ailleurs, avec plusieurs accélérations bien senties de la part de Mbaye, ou encore Barcola. Ce dernier oblige d’ailleurs Ngoy à un tacle salvateur devant son gardien pour empêcher le numéro 29 parisien de trouver un partenaire en retrait (13e). Les Parisiens tiennent le ballon, et tout en faisant attention aux contres lillois, ils sont ceux qui se montrent les plus dangereux. Mbaye perfore la défense plein axe et sème la pagaille, il est repris mais Mayulu suit et cherche Ramos dans le cœur de la surface, mais le buteur portugais voit Ngoy, encore lui, intervenir (20e).
De l’autre côté du terrain, nos Parisiens nos solides. À l’image de Hernandez qui intervient sans hésiter devant Meunier, pour contrer le Belge qui arrivait lancé vers un ballon qui trainait dans la surface (23e). La vigilance doit rester de rigueur, même si l’inspiration offensive est plutôt parisienne dans cette moitié de premier acte.
Hernandez-Meunier, deuxième prise ! Le défenseur parisien est de nouveau sollicité lorsqu’il vient se jeter sur le ballon frappé par Meunier, qui avait suivi après un contre fulgurant lillois. Rien n’est joué, rien n’est fait, la tension monte d’un cran (32e). Et à quelques instants de la mi-temps, elle est à son paroxysme, quand Lille obtient un coup franc dangereux mais mal négocié, qui conduit à un contre parisien. Barcola s’emmène le ballon et file au but dans le dos de la défense. Mais complètement en bout de course, il ne peut ajuster son dernier geste, qui est hors cadre (43e).
Au retour des vestiaires, les premières banderilles sont parisiennes, mais ni Lee, Barcola ou Hernandez ne trouvent la faille. Paris met clairement le pied sur le ballon, alors que les Dogues reculent (52e). Le danger se rapproche de la cage d’Özer, encore et toujours, alors le portier turc doit sortir le grand jeu devant Bradley, qui enroule bien mais tombe sur un os (56e).
Alors il faut un exploit individuel, et celui-là est estampillé Nuno Mendes. Entré quelques instants plus tôt, il se charge de tirer un coup franc aux 25 mètres, et trouve la lucarne du portier lillois. Une nouvelle corde à l’arc de Nuno, qui continue d’ébahir les observateurs et les supporters, à ce moment-là, Paris prend les rênes de la rencontre, et du classement (0-1, 66e). Les locaux sont au pied du mur et forcés à réagir.
Plusieurs changements plus tard des deux côtés, à un quart d’heure du terme, le rythme s’accélère. Fernandez Pardo tente de filer à gauche et frappe croisé, devant Chevalier, qui accompagne le cuir en sortie de but (76e). Un peu plus d’espace s’ouvre, et les hommes de Luis Enrique essayent d’en profiter, à l’image de Lee qui peut tenter une frappe lourde qu’Özer détourne du bout des gants (81e). Et c’est contre le cours du jeu que les Lillois parviennent à revenir, sur une frappe enroulée au sol, Paris craque (1-1, 85e).
Tout s'est accéléré dans la dernière demi-heure, mais le score n'évolue plus. Les Parisiens prennent un point à Lille, et se hissent seuls leader de Ligue 1, alors que la trêve internationale d'octobre se profile. En ligne de mire, la réception de Strasbourg au Parc des Princes lors de la prochaine journée.