Après une saison nationale qui aura vu le club rafler quatre titres individuels fin mars, puis l’or par équipes masculines en juin, les juniors Rouge et Bleu débutent leur quête de podiums en grand championnat international cette semaine avec le rendez-vous continental. Ils seront cinq titulaires pour l’Équipe de France en Slovaquie : Lila Mazzarino en -78kg, Kelvin Ray en -60kg, Alexis Renard en -66kg, Dayyan Boulemtafes en -73kg et Kévin Nzuzi Diasivi, nouvelle recrue du club, en +100kg.
Un événement européen dense par le nombre de combattants présents (trois-cent-soixante-quatre judokas au total), mais également par le nombre de nations représentées : quarante-trois. Parmi elles, la Russie, qui fait son retour – sous pavillon neutre – sur ces championnats d’Europe après plusieurs années d’absence. Une équipe qui a l’habitude de jouer les premiers rôles et qui va encore hisser le niveau général.
Ce jeudi, Kelvin Ray (-60kg, photo ci-dessus) et Alexis Renard (-66kg) ouvriront les hostilités. Le premier, tête de série n° 2, aura un tour blanc avant de rencontrer le vainqueur du premier tour opposant l’Espagnol Unai Penas Minero à l’Arménien Vahe Aghasyan. Une entrée en matière raisonnable avant, sans doute, de rencontrer en quart de finale Charlie Ayre, un Britannique qui a battu le Parisien en finale de la coupe européenne d’Angleterre fin juillet. Il y aura une revanche à prendre pour rejoindre le dernier carré…
Dans la catégorie supérieure, Alexis Renard (photo ci-dessous), tête de série n° 4, débutera face au Serbe Matija Jeremic, vice champion d’Europe cadets 2022 (en -55kg) et cinquième des coupes européennes juniors de Hongrie et d’Allemagne cette saison. Le Parisien, déjà médaillé de bronze lors de l’édition, dispose ensuite d’un tableau ouvert. Une demi-finale contre l’autre Français de la catégorie, Kylian Noël, pourrait alors se dessiner, pour un énième duel franco-français.
En -73kg, tirage piégeux pour Dayyan Boulemtafes (photo de couverture), tête de série n° 6. Pas tant au niveau de son premier combat contre le Slovaque Samuel Brisuda, sans référence notable sur le circuit européen, mais lors de son huitième de finale. Il pourrait en effet affronter le Géorgien Gigi Giunashvili, en bronze sur la coupe européenne d’Espagne au printemps, ou le Russe Iaroslav Bunakov, médaillé européen cadets en 2024. Du costaud pour le champion de France 2025.
Même analyse, enfin, pour Kévin Nzuzi Diasivi (photo ci-dessous) chez les +100kg. Exempté de premier tour, le champion de France en titre, qui n’est que première année, commencera directement en huitième, face au Hongrois Levente Dobos, en argent sur la coupe européenne d’Italie mi-avril, ou le Tchèque Martin Sedlak. En cas de succès, l’opposition s’élèvera d’un cran pour la tête de série n° 7 avec l’Azerbaïdjanais Ramazan Ahmadov, médaillé de bronze mondial cadets en 2023 et victorieux de deux coupes européennes, en Pologne et Macédoine du Nord, cette saison, ou le Chypriote Giannis Antoniou, troisième des championnats du monde juniors il y a deux ans !
Également en lice samedi, Lila Mazzarino (photo ci-dessous), victorieuse l’an dernier en -70kg, tentera pour sa part de rééditer sa performance dans la catégorie supérieure. Un défi excitant. Elle pourrait bien avoir à se frotter à du costaud dès son entrée en lice, avec très probablement la Russe Kristina Konovalova, double médaillée de bronze sur les coupes européenne de Bosnie-Herzégovine et de Hongrie cette année, mais également cinquième du Grand Chelem de Douchanbé – en seniors – au printemps. Une première rencontre piégeuse, mais la tête de série n°2 a l’habitude du haut niveau international – elle est aussi championne d’Europe et médaillée mondiale chez les cadettes – et a déjà battu toutes les prétendantes présentes, dont la Serbe Jovana Stjepanovic, pressentie pour être son adversaire en demi-finale.
Présent aux côtés de ses combattants en Slovaquie, Baptiste Leroy, responsable du haut niveau au PSG Judo, pointe les enjeux à quelques heures du coup d’envoi de ces championnats. « Cela fait trois mois qu’ils sont en préparation, et le stage de Valence, qui a servi de finalisation, a permis une bonne émulation. Tous sont affutés, impatients et logiquement anxieux, et je pense sincèrement qu’ils sont prêts. Le fait d’être titulaire pour ces championnats d’Europe et déjà sélectionné les championnats du monde (du 5 au 8 octobre au Pérou, NDLR) a évité une montée en pression avant cette première étape, et chacun doit désormais réussir à se libérer pour jouer, à minimum, le podium, même si ce ne sera pas facile avec la présence de nations fortes comme la Géorgie, la Russie ou l’Azerbaïdjan. »