Ces derniers jours, nos Parisiens voyagent d’une “ville aux cent clochers” à une autre. Après Poitiers samedi dans le cadre d’un Trophée des Champions à oublier contre Montpellier (23-29), place désormais à Caen. L’air normand est quelque peu inédit pour les Rouge et Bleu, qui ne se sont déplacés dans le Calvados à une seule reprise dans leur histoire. C’était il y a 9 ans, à l’occasion d’un large succès face aux Vikings (29-37) en huitièmes de finale d’une Coupe de la Ligue remportée quelques mois plus tard à Paris contre Nantes. Les hommes de Stefan Madsen retrouveront les bords de Seine samedi contre Dunkerque, mais avant cela, ils devront être sérieux pour lancer leur saison face à des Caennais qui n’ont rien à perdre et seront poussés par un Palais des Sports Caen-La-Mer à guichets fermés.
Une mission bien comprise par nos recrues, qui s’illustrent d’entrée dans cette rencontre. Tour à tour, Mateo Maras, Karl Konan et Sebastian Karlsson montrent la voie et offrent à Paris un premier break (4e : 2-4). Le premier cité se montre particulièrement remuant sur son couloir droit, et compte déjà trois buts en moins de dix minutes de jeu. Les locaux décident ainsi d’arrêter le jeu pour tenter de stopper l’hémorragie alors que l’écart croît au fil des minutes (10e : 5-10).
Bien que faisant preuve de bonne volonté, les Vikings manquent cruellement de réalisme offensif dans ce premier quart d’heure. Des erreurs immédiatement punies par le club de la capitale en contre-attaque. Sur ces attaques rapides, c’est l’ensemble du flanc droit qui brille jusqu’ici, entre Mateo Maras (4 buts, 2 passes) et Sebastian Karlsson, auteur d’un sans-faute avec quatre réalisations (15e : 9-16).
Devant le bel écart négocié par ses hommes, Stefan Madsen en profite pour lancer plusieurs autres recrues. Dans la foulée, Noah Gaudin et Abdelrahman Abdou s’ajoutent ainsi à la liste des buteurs alors que Paris s’envole au tableau d’affichage (23e : 12-20). Au terme d’un récital offensif dans un premier acte spectaculaire, les Rouge et Bleu rentrent aux vestiaires avec une large avance sur des Normands impuissants (30e : 15-26).
Le début de ce second acte voit plusieurs Parisiens disputer leurs premières minutes ce soir. Ferran Solé, Gautier Loredon, mais également Stannis Soulier parviennent tous à se montrer décisifs dans différents secteurs du jeu (38e : 20-30). L’issue de la rencontre semblant se dessiner de plus en plus, le club de la capitale gère sa seconde période et n’hésite pas à baisser le rythme alors que les matches vont désormais s’enchaîner à un rythme effréné entre le championnat et l’EHF Champions League (46e : 26-34).
Être en gestion ne rime toutefois pas avec laisser-aller, et Paris compte toutefois garantir le spectacle jusqu’au bout pour les 3600 spectateurs venus garnir les gradins du Palais des Sports Caen-La-Mer. Entré en jeu à la pause, Ferran Solé poursuit le récital offensif du club de la capitale sur un flanc droit décidément difficile à défendre pour les Caennais. Que ce soit dans le jeu ou sur les jets de 7m, notre ailier espagnol se montre intraitable et pointe déjà à six réalisations à l’approche du money-time (51e : 27-39).
Dans les dernières minutes, Luka Karabatic assume ses responsabilités de capitaine et trouve à son tour le chemin des filets, tandis que Stanis enchaîne une sixième parade pour venir conclure la belle soirée du club de la capitale. Devant du début à la fin, Paris a fait preuve d’un grand professionnalisme pour éviter le piège normand (60e : 31-43). Une victoire pleine d’assurance qui permet à nos Rouge et Bleu de se préparer au mieux avant le coup d’envoi de la Liqui Moly StarLigue ce week-end.
Les hommes de Stefan Madsen retrouveront enfin leur antre du stade Pierre de Coubertin ce samedi à l’occasion de la reprise de la Liqui Moly StarLigue. À cette occasion, Paris recevra Dunkerque samedi à 20h, une rencontre à ne pas manquer pour découvrir les nouveaux visages qui composent l’effectif du club de la capitale.