La saison post-JO est désormais derrière tout le monde, à quoi faut-il s'attendre désormais ?
Effectivement, il ne s’agissait pas d’une saison évidente, dans la foulée des Jeux olympiques de Paris qui étaient attendus de tous depuis de nombreuses années. Il fallait en faire partie, et le PSG Judo s’est distingué sur ce point avec sept combattants sélectionnés en équipe de France (Amandine Buchard, Marie-Ève Gahié, Romane Dicko, Luka Mkheidze, Walide Khyar, Alpha Oumar Djalo et Teddy Riner, NDLR) pour un total de quatre médailles individuelles plus l’or par équipes mixtes. Il a fallu du temps pour digérer ce grand rendez-vous, et nous voilà dorénavant dans un temps de construction pour façonner la dizaine d’années à venir.
D’où ce recrutement de jeunes athlètes durant l’intersaison ?
Nous poursuivons la dynamique initiée depuis plusieurs saisons déjà avec les Kelvin Ray, Alexis Renard, Dayyan Boulemtafes et Lila Mazzarino, qui se sont parfaitement greffé au groupe élite. Avec les arrivées de Rayane Ascofare (-90kg), Fares Mekhoukh (-100kg) et Kévin Nzuzi Diasivi (+100kg), nous disposons désormais d’une équipe complète – avec les sept catégories de poids – de jeunes de moins de vingt-et-un ans que nous allons pouvoir mener vers le haut niveau seniors. Chez les féminines, nous poursuivons le même objectif, avec les recrutements de Manon Agati-Alouache (-63kg), Nina Muteba (-70kg) et Emma Feuillet--Nguimgo (-78kg), trois médailles mondiales cadettes en 2024 ou 2025, cet été, et celles qui nous rejoindront à l’avenir pour que nous disposions de deux équipes de moins de vingt-trois ans dès l’an prochain. Je n’oublie pas non plus les plus jeunes qui vont également représenter le club en cadets, disséminés dans différents pôles espoirs et pôles France du pays et que nous allons accompagner tout au long de la saison.
Il y a également l’arrivée de Joan-Benjamin Gaba, sacré champion du monde en juin dernier…
Faire venir Joan-Benjamin (photo ci-dessus), que j’ai bien connu sur l’olympiade précédente avec l’équipe de France, est un gros coup pour le PSG Judo, qui récupère l’un des nouveaux leaders nationaux, médaillé sur tous les grands championnats depuis son titre mondial. C’est un atout de poids dans l’optique de la Champions League du 22 novembre prochain en Serbie, où nous nous rendrons pour défendre notre titre obtenu à Montpellier en fin d’année 2024. Cela fait clairement partie des objectifs principaux du club pour cette nouvelle saison, car nous comptons bien continuer de briller sur les plus belles compétitions.
Peut-on parler d’une nouvelle ère pour le club ?
Ce qui est nouveau, c’est toute la partie d’accès à la performance que nous initions désormais plus tôt, grâce à l’intégration dans notre projet des Arts Martiaux Robinsonnais. Nous avons désormais plusieurs centaines de licenciés, du baby-judo aux vétérans, et il incombe à Arnaud Gendre (photo ci-dessus), qui a rejoint le club cet été en tant que responsable du développement, de faire avancer tout ce petit monde dans le sillage de nos champions. Ensemble, mais aussi avec Priscilla Gneto qui se forme à l’enseignement du judo (elle vient d’obtenir son DESJEPS spécialité « performance », NDLR) tout en demeurant toujours athlète, nous sommes au service du PSG Judo pour le faire rayonner à tous les niveaux.