Marie-Ève Gahié double la mise

Seconde médaille pour le club cette semaine du côté de Tel Aviv, avec le bronze autour du cou de Marie-Ève Gahié. Deuxième podium consécutif sur le circuit pour la -70kg Rouge & Bleu. Luca Otmane, lui, pourra ruminer longtemps sur l’arbitrage de son huitième de finale.

Sa victoire contre l’Australienne Aoife Coughlan n’aura souffert aucune discussion. Puissante, impactante, Marie-Ève Gahié étouffe totalement la judokate « Aussie », faisant monter les pénalités jusqu’au hansokumake.  « Je me suis sentie bien toute la journée, explique la judokate parisienne. J’ai connu un bémol mais je suis très contente au final, surtout après avoir raté le Grand Chelem de Paris à cause du covid il y a deux semaines. Le principal point positif ? La progression au niveau de la précision de mon kumikata. C’est très important pour mon judo. »
Une fin de journée qui se conclut de fort belle manière pour la championne du monde 2019, seulement battue par la Néerlandaise Sanne Van Dijke, médaillée mondiale et olympique 2021, en quart de finale. En repêchages, Gahié s’est montrée remarquable d’opportunisme, piquant en kuzure-tate-shiho-gatame (contrôle des quatre points à cheval, NDLR) l’Allemande Miriam Butkereit. Avant de s’offrir donc sa seconde médaille en Grand Chelem de la saison, après celle obtenue à Abou Dhabi.

Marie-Ève Gahié (février 2022) 1

« J’ai trouvé sa journée très positive, analyse Nicolas Mossion, responsable du haut niveau. S’il y a encore des réglages à affiner, Marie-Ève est sur une bonne dynamique, avec une montée en puissance régulière. »
Luca Otmane, de son côté, gardera un très mauvais souvenir de ce vendredi. Très bien rentré dans sa compétition en battant le Mongol Odbayar Ganbaatar sur un ko-uchi-gari (petit fauchage intérieur, NDLR), le champion de France en titre des -73kg s’inclinait en huitième face à l’Israélien Tohar Butbul en étant pénalisé par trois fois, à contre-sens total du combat ! Des décisions arbitrales très contestables tant le judoka du Paris Saint-Germain avait été le plus dangereux jusque-là. « Je n’ai pas pour habitude de me plaindre de l’arbitrage, explique, le visage fermé, Nicolas Mossion. Mais Luca a très clairement de quoi se sentir lésé. Je suis déçu pour Luca, qu’on sentait dans d’excellentes dispositions. »

Ce samedi, dernière journée sur les tatamis israéliens avec la médaillée de bronze individuelle et championne olympique par équipes Romane Dicko (+78kg).