Luka Mkheidze : « Fier de porter ces couleurs »

Le médaillé olympique 2021 est l’une des arrivées remarquées au PSG Judo en ce début de saison. Léger par le poids (-60kg), mais grand par le talent et le sens du combat, il sera l’un des piliers du PSG Judo et pour l’équipe de France pour les mois à venir. À commencer dès cette semaine lors du Grand Chelem de Bakou.

Qu’es-tu venu chercher au PSG Judo ?

Du professionnalisme, un cadre et des entraîneurs qui sont à temps plein au service du club et des athlètes. Le judo reste amateur, et ce n’est pas toujours facile d’avoir une organisation millimétrée. C’est ce que propose le PSG Judo et ce que je cherchais pour passer de nouveaux paliers. Je ne connaissais pas bien les entraîneurs, mais je les ai observés à l’INSEP, et j’ai vu qu’il existait un vrai suivi, sur chaque séance. Les entretiens que nous avons eus tous ensemble avant que je ne m’engage m’ont donné des bons signes, nous avons émis ce que l’on attendait les uns des autres. Nous allons maintenant apprendre à nous connaître et mettre les choses en place pour que je continue à progresser et que j’apporte toute mon envie pour vivre des moments forts tous ensemble. C’est un honneur de porter ces couleurs, celles d’un grand club, mondialement connu, et j’aime l’idée que nous sommes ambitieux.

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Une médaille olympique, une blessure au genou et des performances dès ton retour en janvier, avec deux victoires en Grands Chelems et deux podiums en Grands Prix… Comment vois-tu les échéances à venir ?

C’est la dernière ligne droite en vue des JO de Paris, je cherchais un environnement que je pense avoir trouvé. Là, j’ai repris début septembre après trois semaines de vacances, mais je vais vite rentrer en compétition avec ce Grand Chelem de Bakou cett semaine. La préparation aura sans doute été un peu courte, mais on rentre directement dans le vif du sujet et ce n’est peut-être pas plus mal. Je vais donner le meilleur de moi-même en tout cas. En tout cas, je me présente en Azerbaïdjan sans pression. Pour moi, les choses sont claires : l’objectif restent les championnats d’Europe, peut-être les championnats du monde et surtout les Jeux.

Ces championnats d’Europe en France possèderont-ils une vibration particulière ?
C’est d’abord une compétition très importante parce qu’il s’agit d’un championnat officiel et que c’est là que se construisent les lignes, le palmarès d’une carrière, pas sur les tournois même si j’étais content de ma reprise en début d’année. C’est clairement l’objectif de l’année, à la maison en plus. Et puis je suis en concurrence pour la place de titulaire pour les JO, rien n’est acquis, alors il faut donc que je performe pour décrocher ma place.
Qu’est-ce qui fera la différence dans cette quête d’une deuxième médaille olympique ?

D’abord, je suis serein en m’engageant pour deux ans avec le club, je ne m’inquiète pas, j’ai maintenant l’habitude de me préparer pour les grandes échéances. Mais ce qui va faire la différence, je le crois profondément, c’est le mental : on sera attendu à domicile, et il y aura forcément plus de pression. Ce n’est pas une compétition comme les autres. Ce sont les JO, ça n’a lieu que tous les quatre ans. Après, on s’entraîne tous les jours, on sait faire.
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Qu’est-ce qui a changé pour toi depuis cette médaille olympique à Tokyo, en 2021 ?
Cette médaille m’a donné confiance en moi, comme les deux médailles en Grand Chelem et celle aux championnats d’Europe avant les JO m’avaient donné de la force, m’ont libéré à l’approche des Jeux. Là, j’ai accumulé cette expérience, et elle doit me servir.