Vincent Gérard : « pas les plus à plaindre »

Avant de recevoir Chartres, dimanche après-midi, à l’occasion de son match de retard comptant pour la 9ème journée de Lidl StarLigue, Vincent Gérard s’est exprimé. Le portier du Paris Saint-Germain Handball a évoqué plusieurs sujets, dont la crise sanitaire.

Psg.fr : Même si tu n’as pas joué, qu’as-tu pensé de la prestation de l’équipe face à Créteil (27-40) ?
Vincent Gérard : Nous avons bien débuté dans tous les secteurs et on a tout de suite créé l’écart. On a vite compris qu’on n'allait pas perdre et on a pu travailler dans la sérénité, sans puiser dans nos ressources mentales. C’est une satisfaction d’avoir pris deux points à l’extérieur.

Yann Genty a fait une très belle performance avec 21 parades. C’est une prestation qui t’a fait plaisir ?
Quand on dépasse la barre des 20 arrêts, c’est qu’on a fait un grand match. Je suis content, car c’est sa première grosse prestation avec Paris. Il a permis de mettre l’équipe sur de bons rails et de faciliter l’après-midi. C’est un vieux briscard du championnat. Même si nous n’avions jamais joué ensemble, ça fait longtemps qu’on se côtoie en s’affrontant. Nous n’avons aucun problème à travailler ensemble et à cohabiter. Nous avons les mêmes objectifs, que ce soit en Lidl StarLigue ou en EHF Champions League.

La série en championnat est parfaite ! Vous envoyez un message forts à vos concurrents ?
On essaie de prendre les points quand on a l’occasion d’en prendre. Pour l’instant, ça se passe bien, puisque nous avons remporté nos neuf rencontres. C’est très bien ! Au niveau sanitaire, nous avons également toujours été en mesure de jouer dans nos matches, donc il faut féliciter le groupe pour ça. Il faut se protéger pour protéger le championnat.

Justement, ce n’est pas la saison la plus difficile de ta carrière, quand tu ne sais pas si tu vas pouvoir jouer ?
C’est un peu pesant… A chaque test, on attend les résultats avec anxiété, pour nous et pour nos adversaires. Ça dure jusqu’à la veille du match… C’est un peu difficile psychologiquement. Il faut se préparer comme ci on allait jouer. Même si c’est compliqué, parce que parfois on est prêt. Mais nous ne sommes pas les plus à plaindre dans cette situation. On peut continuer de pratiquer notre passion.

Tu as aussi quelques responsabilités avec ton poste de Président du syndicat des joueurs professionnels de handball (AJPH). As-tu des retours des autres joueurs ?
Oui ! Avec mes partenaires, on est au milieu de tout ça. On essaie de travailler avec la Ligue pour avoir une cohérence dans ce championnat. Nous avons trouvé les ajustements nécessaires puisqu’on a joué environ 75% des matches. C’est difficile pour tout le monde. Des équipes ont joué très amoindries. Il ne faut pas que ça dure trop longtemps.

Sportivement parlant, tu es dans une très bonne forme. Comment te sens-tu ?
Très bien ! Yann a été absent quelques matches et j’ai pu beaucoup jouer. J’ai été performant, donc je suis satisfait. Les deux matches à Porto m’ont permis de disputer des rencontres à hautes intensités. Je suis content d’avoir apporté à l’équipe et d’avoir été performant. On continue tous ensemble de travailler pour aller le plus loin possible.

En janvier, il y aura le Mondial en Egypte. Quel regard portes-tu sur l’équipe de France et son nouveau staff ?
On s’était quitté en janvier dans des conditions difficiles… On ne s’est retrouvé qu’en novembre, avec le nouveau staff. On a entamé un travail de reconstruction, comme après chaque échec. Il faut analyser ce qui n’a pas été et ne pas se cacher. On est tous en cause dans la mauvaise performance à l’Euro. Dans le sport de haut niveau la bonne volonté ne suffit pas toujours. Mais on va mettre tous les moyens de notre côté pour y arriver.

Retrouvez la première partie de notre interview avec Vincent Gérard, en vidéo.

(Crédits : TeamPics/PSG)