Vincent Gérard : « le plus beau est à venir »

Samedi après-midi, le Paris Saint-Germain Handball reçoit Cesson-Rennes, pour le compte de la 4ème journée de Liqui Moly StarLigue. Avant le coup d’envoi, notre gardien, Vincent Gérard, nous a parlé du championnat et de sa situation personnelle.

Psg.fr : La semaine dernière, vous avez battu Créteil (32-36). T’attendais-tu à un défi aussi relevé ?
Vincent Gérard : Créteil a fait un bon début de saison, avec des renforts qui sont déjà intéressants. On s’attendait donc forcément à ce que ça soit difficile. Ça l’est tous les weekends. A la pause, nous étions à égalité, mais on a réussi à creuser l’écart en début de seconde période, ce qui nous a rendu le match plus facile. Mais les matches de Liqui Moly StarLigue sont toujours difficiles. Encore plus à l’extérieur avec le retour du public. C’est plus plaisant d’évoluer devant des gens. Ça nous complique la tâche, mais ça nous fait plaisir !

C’est à ce genre de combat qu’il faudra s’attendre toute la saison ?
Quand on joue dans un championnat aussi relevé qu’est le nôtre, on s’attend à des oppositions relevées. Plus la fatigue va arriver, plus ce sera difficile. A nous de faire en sorte que la tâche soit le moins compliquée possible.

Samedi, vous affrontez Cesson-Rennes, une équipe qui a notamment battu Nantes. Ça prouve que n’importe quel adversaire peut être dangereux ?
Avec le retour du public, l’euphorie et la nouvelle saison qui débute avec des organismes encore frais, il ne faut prendre personne à la légère. On a déjà prouvé par le passé qu’on en avait bien conscience, mais il faut continuer si on veut espérer remporter ce championnat. Cesson a perdu Mathieu Salou qui est parti à Nîmes, mais ils ont un très bon gardien, Joze Baznik, qui fait des étincelles. C’est une équipe accrocheuse. Elle a beaucoup de joueurs qui se connaissent bien et qui ont de l’expérience.

Tu vas pouvoir affronter Louis Despreaux, qui était au centre de formation la saison passée et qui a déjà joué avec toi. C’est particulier ?
C’est toujours plaisant de voir nos jeunes s’intégrer ailleurs. C’est difficile d’accéder à l’échelon professionnel, surtout en Liqui Moly StarLigue. On aura à coeur de lui rappeler qu’ici c’est Paris (rires).

Quelques concourants au titres ont déjà grillé des jokers. Est-ce une bonne nouvelle pour vous ?
Le championnat est très long ! Il peut y avoir beaucoup d’échecs. Pour l’instant, on est à trois victoires en autant de journées et nos principaux concurrents (Nantes et Montpellier) ont déjà perdu… Mais il y en aura d’autres, comme Nîmes ou Aix. Il faut se méfier de tout le monde. Tout peut se perdre dans les dernières journées.

Tu es à 50% d’arrêts (hors jets de 7m) cette saison en championnat. C’est une statistique qui fait plaisir ?
Je suis content des performances que l’on fait avec Yann( Genty). Mais encore une fois, la saison est longue. On fera les comptes à la fin. A nous de montrer qu’on est bien là et qu’on peut aider nos coéquipiers.

Tu sors d’excellent Jeux olympiques. Tu as accompli un rêve ?
Quand on joue au handball, on rêve des JO ! J’ai grandi en voyant nos glorieux aînés ramener des médailles. J’ai aussi côtoyé des joueurs qui ont remporté l’or. L’argent de Rio était plaisant, mais il restait un goût d’inachevé. S’imposer à Tokyo, alors qu’on nous attendait un peu moins, est une vraie satisfaction. Ça reste gravé à jamais.

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Ton palmarès est impressionnant puisque tu as tout remporté. Que te reste-t-il à accomplir ?
Je suis très fier de mon parcours. Je joue aussi pour me faire plaisir et pratiquer ce sport que j’aime tant. Quand on regarde Nikola Karabatic qui a tout gagné plusieurs fois et la faim de titres qu’il a encore, je sais que ce n’est pas fini. Je me dis que le plus beau est encore devant moi.

C’est ta dernière saison à Paris, avant de rejoindre Saint-Raphaël, comme l’abordes-tu ?
Avec beaucoup de sérénité ! J’ai envie de prendre du plaisir dans ce Club et partir sans rien regretter. On est nombreux à quitter Paris, mais on veut le faire sur une bonne note et nous faire regretter. On veut prendre du plaisir tous ensemble. L’objectif est de remporter l’EHF Champions League, mais il y a aussi d’autres titres. Quand on joue dans une équipe comme la notre, on veut tout remporter.

Retrouvez la première partie de notre interview avec Vincent Gérard, en vidéo.

(Crédits : A.Gadoffre/TeamPics/PSG)