Timothy Weah : «Un choc des cultures»

Actuellement en vacances aux Etats-Unis, Timothy Weah a rendu visite à l'Academy New York cette semaine. Auteur de ses premiers matches pro cette saison, l'attaquant de 18 ans est revenu pour l'occasion sur ces derniers mois excitants, lui qui a récemment fêté sa première cape en équipe nationale américaine.

Timothy, raconte-nous, comment as-tu intégré l'équipe professionnelle cette saison ?
« En début de saison, je jouais avec l’équipe réserve et je m’investissais beaucoup. Chaque jour je m’entraînais dur et j’étais à l’écoute de mes coaches. Un jour ça a vraiment payé, quand l’entraîneur adjoint m’a appelé pour me dire : “Tim tu vas t’entraîner avec l’équipe première”. C’était quelques jours avant le match contre Troyes. Je suis donc allé m’entraîner et j’ai donné le maximum. Unai emery est alors venu me voir dans le vestiaire et m’a dit : “Tim tu viens avec nous (à Troyes). Il faut juste que tu aies confiance en toi, ne te stresse pas, joue ton match et écoute les gars.” C’est probablement le conseil le plus important que l’on m’ait donné dans ma jeune carrière et je veux remercier Unai Emery pour m’avoir donné ma chance. »

L'adaptation au rythme des pros a-t-elle été difficile ? 
« Les premières semaines ont été très intenses, c’était un peu un choc des cultures pour moi. J’étais habitué à jouer avec des jeunes de mon âge, à un rythme... normal. Quand j’ai été lancé avec l’équipe première, je me suis retrouvé sur le terrain avec Cavani, Mbappé et tous ces gars que j’admire. La vitesse de jeu est vraiment passée à un niveau supérieur. C’était un vrai choc. Après une semaine, je me suis accroché et je faisais partie de l’équipe. C’est un groupe génial. Ils m’ont accueilli dans l’équipe et même en dehors du terrain on rigole beaucoup. »

Quels sont tes objectifs pour le futur ? 
« Avec mon père qui a été le premier joueur africain à gagner le Ballon d’Or, ça met la barre très haut. La limite pour moi c’est le ciel. Je sens que je peux accomplir tout ce que je me mets en tête de réaliser. Je vais travailler dur, c’est mon objectif, pour peut-être devenir à mon tour le premier américain sacré Ballon d’Or. On peut penser que ce ne sont que des paroles, mais au bout du compte ça depend de moi et du travail que j’accomplis sur le terrain. Je sens que je grandis, que mon jeu progresse. Maintenant je m’entraîne avec Mbappé et Neymar Jr, je vois ce qu’ils arrivent à faire. Donc j’essaye d’intégrer ce que tout cela à mon jeu, de montrer ce que je sais faire. »

La Coupe du monde 2018 se déroule en ce moment en Russie, as-tu un favori ? 
« Pour être honnête, j'ai le sentiment que les sélections pour lesquelles jouent mes coéquipiers ont toutes leurs chances : la Belgique, la France, l’Argentine, le Brésil... Je pense qu’elles ont le potentiel pour gagner la Coupe du monde. Si l'une de ces équipes gagne, je suis vraiment heureux pour mes coéquipiers. Je vote simplement pour que la meilleure équipe gagne. Après bien sûr, j’ai envie que la France gagne parce que je suis aussi français et je joue en France. Pas mal de jeunes joueurs avec qui j’évolue sont français et j’espère qu’ils vont ramener la Coupe du monde à la maison. Il y a un bon groupe de jeunes joueurs. C’est super de voir ça chez les Bleus, je les adore et je leur souhaite le meilleur. »