Paris trébuche à St James' Park

Comptes-rendus

Le Paris Saint-Germain s’est incliné sur la pelouse de Newcastle pour le compte de la 2e journée de la phase de poules d’UEFA Champions League (1-4). Retour sur le match.

Il y a des voyages plus compliqués que d’autres. Des matches aux allures d’Histoire, qu’aucun destin ne peut changer. Ce mercredi soir était de ceux-là. En se déplaçant dans le plus vieux stade du nord de l’Angleterre, le Paris Saint-Germain savait qu’il allait se frotter à des forces qui le dépassaient : le poid de l’attente - 20 ans sans Ligue des Champions - la pression de tout un peuple, et l’abnégation d’une équipe capable de tout.
Alors malgré sa première place du groupe F après une victoire maîtrisée contre le Borussia Dortmund pour leur entrée en lice dans cette UEFA Champions League (2-0), nos Parisiens savaient bien qu’à St James’Park, ils se frotteraient à bien plus qu’une simple arène bouillonnante.
Un match inédit sur le papier… Un Everest pour Luis Enrique, qui tentait le tout pour le tout en lançant un onze ultra offensif avec une attaque à 4 têtes, menée par Kylian Mbappé, Gonçalo Ramos, Randal Kolo Muani et Ousmane Dembélé.

Dans l’imaginaire collectif, Newcastle est un club réputé pour son goût pour le combat. Et sa Toons Army pour sa ferveur. Le décor était déjà planté. Il fallait s’attendre à une bataille intense, âpre et disputée, face à un adversaire galvanisé par le contexte. Dès les premières minutes, il a suffi d’observer chaque duel, chaque passe, chaque tacle applaudi comme un but pour mesurer le traquenard qui attendait nos Parisiens…Vous l’avez compris, il n’y a pas eu de round d’observation ! D’autant que les locaux ont douché Paris peu après le quart d’heure de jeu. Sur un tir puissant d’Isak repoussé dans un premier temps par Gigio Donnarumma, Almiron, opportuniste, a repris le cuir pour l’ouverture du score (1-0, 17e). Une piqûre de rappel avant l’anesthésie générale, lorsque les hommes d’Eddy Howe sont parvenus à faire le break, sur un but signé Dan Burn (2-0, 39e).

Pour nos Parisiens, il fallait donc user du deuxième acte pour mettre les bouchées doubles : ne pas se laisser abattre, faire face à la pression, et petit à petit, tenter de retrouver notre jeu. Mais malheureusement, le pire scénario s’est confirmé lorsque Longstaff a inscrit un troisième but au retour des vestiaires (3-0, 50e)... Au pied du mur, il a fallu relever la tête. Alors notre guerrier Lucas Hernandez a réduit le score d’un coup de casque bien senti pour redonner espoir au peuple Rouge et Bleu (3-1, 56e).

Alors oui, nos Rouge et Bleu ont tenté de se révolter. Luis Enrique a lui aussi réagi en faisant entrer Vitinha puis Bradley Barcola, tous deux très investis pour donner de l’air aux leurs. Mais les Magpies étaient bien trop déterminés à contraindre nos faits et gestes sur chaque prise de balle. Une camisole tactique dont il a été bien difficile à se défaire. Pire, la formation anglaise a ajouté un quatrième but par Schär (4-1, 90e+1).

Au terme d’un match aussi intense que compliqué, le Paris Saint-Germain s’est donc incliné face à cette équipe de Newcastle, s’accrochant toutefois à la 2e place du groupe F avant d’aborder la double confrontation contre l’AC Milan. En attendant ces grands classiques, c’est à Rennes, dimanche, que les Parisiens se déplaceront pour se replonger dans le pain quotidien de la Ligue 1…