Paris déroule face à Strasbourg

C’est à un horaire inhabituel, sous le vent de la capitale et dans un match particulier, à cheval entre le retour d’une trêve internationale et la projection sur la Ligue des Champions, que Luis Enrique et ses hommes retrouvaient les joutes du championnat. Le tout, face à un adversaire strasbourgeois bien décidé à venir gâcher les retrouvailles des Parisiens avec leur Parc des Princes. Vous l’avez compris, sur le papier, rien n’annonçait que ce match serait facile à aborder. Pourtant, le coach espagnol n’avait qu’un objectif en tête : retrouver le fauteuil de leader ! Et pour ce faire, le technicien avait fait preuve d’audace, concoctant un onze de départ totalement inédit avec une équipe ultra-offensive, embarquée par Gonzalo Ramos, Bradley Barcola, Kang-in Lee, Carlos Soler ou encore Kylian Mbappé, revenu de sélection avec des fourmis dans les jambes.

Rester fidèle à nos principes, attaquer tous ensemble, et faire preuve de patience pour acculer les Strasbourgeois : nos Parisiens ont affiché leurs ambitions dès l’entame du match, ne perdant pas une minute pour presser leurs adversaires. Car il fallait s’y attendre, c’est face à un mur que notre armada offensive s’est présentée…
Et c’est de notre jeune Bradley Barcola que les premières étincelles sont venues ! En débordant comme un TGV sur son couloir gauche pour combiner avec Kylian Mbappé, l’international Espoir a semé la zizanie avant que Gonçalo Ramos ne provoque un penalty sur un contrôle parfait ! Et qui d’autre qu’un Kylian affamé pour le transformer ? Le meilleur buteur de Ligue 1 n’a pas tremblé pour ouvrir le score avec autorité (1-0, 10e).

Reste que les Alsaciens comptaient bien jouer les troubles fêtes, et ils n’ont pas perdu de temps pour réagir, comme en témoigne ce but finalement signalé hors-jeu de Mothiba (13e). Une tentative avortée, qui a toutefois donné des ailes aux visiteurs, qui se sont démenés pour tenter de rééquilibrer les débats… Reste qu’avec un Kylian Mbappé aussi foudroyant, nos Rouge et Bleu avaient un atout irrésistible ! Sur une accélération exceptionnelle où le champion du monde a littéralement mystifié son vis-à-vis, Carlos Soler, servi par le buteur, a doublé la mise de près (2-0, 31e).

Sur le papier, le plus dur était donc fait : deux buts d’avance, un large 77% de possession à la mi-temps, et une folle envie de continuer à appuyer sur l’accélérateur. Et sur le terrain, cela s’est vite matérialisé au retour de la pause par de nouvelles occasions parisiennes. Kylian Mbappé, décidément intenable, ne s’est d’ailleurs pas privé pour faire virevolter les Alsaciens, à coup de démarrages et de dribbles déroutants dans la défense. Mais c’est la spanish-connexion qui a finalement salé l’addition ! Après une passe lumineuse de Carlos Soler, Fabian Ruiz s’est joué de son défenseur d’un superbe crochet avant de conclure d’un subtil extérieur du pied (3-0, 77e). Du grand art !

Finesse technique, maîtrise et intelligence collective auront été au rendez-vous pour proposer un beau spectacle au Parc des Princes en cet après-midi pluvieux sur la capitale. Au terme d’une prestation aboutie, rondement menée par un onze innovant, nos Parisiens ont donc fait le job pour signer des retrouvailles victorieuses avec la Ligue 1, d’autant qu’ils en ont pris provisoirement les commandes. Une rentrée idéale avant de se replonger dans la plus belle des compétitions, avec la réception des Rossoneri de Milan, pour une affiche qui flaire bon le football…