Paris – Bordeaux : les 5 buts qui ont marqué la capitale

Le coup-franc de Ney

Septembre 2017. Le toute première saison de Neymar Jr dans la Ville lumière, et déjà des coups d’éclats venus d’ailleurs.

C’est simple, avant d’accueillir les Bordelais dans l’antre du Parc des Princes, le n°10 était déjà impliqué dans pas moins de 12 buts en 7 matches. Dans un match débridé, le Brésilien a continué sur sa lancée, inscrivant dès la 5e minute une merveille de coup-franc direct. Positionné à une trentaine de mètres, l'artificier brésilien déclenchait une superbe frappe enroulée qui venait se loger dans la lucarne d'un Benoît Costil médusé.

Pour l’anecdote, il servait Edinson Cavani 7 minutes plus tard pour le but du break, et inscrivait encore un penalty au terme de la première mi-temps.

L’inspiration de Draxler

En septembre 2017, il n’y a pas que Neymar Jr qui avait décidé de sortir le grand jeu. Ce soir-là, Julian Draxler aussi avait décidé de sortir les crampons de paillette pour participer à la petite fête. Une réalisation aussi belle dans sa conception que dans sa finition.

Sur cette action, c'est Julian Draxler qui récupérait un ballon dans son propre camp avant d'initier une contre-attaque supersonique. Et sur un centre de Mbappé, c'est Julian Draxler, encore, qui se projetait aux avant-postes pour reprendre, pour armer une volée puissante du gauche qui clouait Costil sur place. Du travail d'orfèvre.
Ce soir-là, ce Paris de gala s’imposait sur le large score de 6-2.

Le missile d’Okocha

Peut-être le plus beau de tous. Dans la chaleur de cet été 1998 si spécial, Paris est mené 2-0 sur la pelouse du Parc Lescure, face à de redoutables Girondins. Alain Giresse choisit alors de lancer Augustine "Jay-Jay" Okocha pour le dernier quart d'heure, et lui offrir sa toute première apparition sous le maillot de la capitale. La suite est encore dans toutes les têtes.

Sur l'une de ses premières actions, le milieu offensif nigérian esquive très aisément deux gardes du corps pour trouver un angle de tir, à presque 30 mètres, avant d'armer un coup de canon violent et soudain qui vient caresser la lunette d'Ulrich Ramé. Une merveille de but catapultée. Le genre de but où les secondes s’étirent, les instants se figent et les yeux s’écarquillent.

Les présentations sont faites. Si ce but n'empêchera pas les Parisiens de s'incliner (3-1), la défaite est restée anecdotique tant ce bijou restera, pour son esthétique, le plus marquant dans la grande histoire de ces confrontations contre les Girondins.

Le retour de l’Aigle en Gironde

Comment évoquer les liens entre Bordeaux et Paris sans penser à l’inoubliable Pedro Miguel Pauleta ?
En novembre 2005, ce sont des Rouge et Bleu fébriles qui se rendent sur la pelouse de Chaban-Delmas, où ils ne se sont plus imposés depuis 17 ans… Mais ce soir-là sera bien celui des Parisiens. Après l’ouverture du score d’une tête de Marco Yepes, c’est l’ancien de la maison, Pauleta, qui enfonce le couteau dans la plaie. En position de frappe aux 20 mètres, le Portugais enroule alors un tir imparable au second poteau qui dépose Ulrich Ramé.

Le but du 2-0, score que l’équipe conservera jusqu’au coup de sifflet final. Une victoire assez particulière, qui marquera la seule défaite des Girondins de Bordeaux à domicile en championnat… En revanche, Pauleta, lui, ne s’est pas fait prier en avril 2006, pour le match retour. La note est salée : triplé pour le buteur portugais, qui mettait son ancienne formation à terre, sur la pelouse du Parc des Princes.

La volée de Cavani

Forcément, on se doutait que le meilleur buteur du Paris Saint-Germain n’allait pas être en reste dans la catégorie reine. Face aux Girondins, le n°9 s’est donc offert son moment de gloire. Nous sommes alors en février 2017, Paris pointe à la seconde place du classement et veut absolument arracher sa victoire sur la pelouse de Bordeaux, lors de la 25ème journée de Ligue 1. Doubles buteurs dans ce même stade le mois précédent en demi-finale de la Coupe de la Ligue (1-4), Edinson Cavani et Angel Di Maria ont remis le couvert. L’Argentin y a été de son but, l’Uruguayen a réédité la performance du doublé, portant ainsi son total de buts à 25 en 25 journées. Mais c’est surtout le bijou qui restera dans les esprits.

Buteur d'instinct, Edinson Cavani a encore montré sa formidable aptitude à ramasser la moindre miette sur une seule touche de balle. Après un ballon renvoyé en cloche par l'arrière-bordelaise, l'Uruguayen, campé aux abords de la surface, n'a pas quitté le cuir des yeux avant de le reprendre de volée pour déclencher une frappe limpide avec un rebond vicieux qui a trompé Cédric Carrasso. Du Matador dans le texte.

Pour la belle histoire, c’est face à Bordeaux que le meilleur buteur de l’histoire du club a inscrit son ultime but sous le maillot parisien. Cerise sur le gâteau d’adieu, il s’agissait du 200e.