C'était un 17 juin : Johan Cruyff en Rouge et Bleu !

C’est la fête au Parc des Princes le 17 juin 1975 pour le retour du célèbre tournoi de Paris, une grande première pour les Rouge et Bleu.

Daniel Hechter a invité son ami Johan Cruyff, qui porte alors les couleurs du FC Barcelone. La star hollandaise sera épaulée lors de ce tournoi par Dragan Dzajic, l’attaquant yougoslave de Bastia.

Les 25.000 spectateurs présents pour la demi-finale du tournoi face au Sporting Portugal n’ont d’yeux que pour le « Hollandais volant », surnom donné à Cruyff lors de ses débuts à l’Ajax Amsterdam.

Le Paris Saint-Germain démarre fort, avec un premier but magnifique : Jacky Novi récupère le ballon au milieu du terrain, sert Johan Cruyff sur le côté droit qui se joue d’un défenseur portugais sur un grand pont avant de réussir un centre brossé vers François M’Pelé. Le buteur congolais remise de la tête vers Eric Renaut pour l’ouverture du score (5e). Un avantage de courte durée : sur un débordement de Marinho, Ilija Pantelic relâche le ballon et Nelson égalise (10e). Le match est rythmé, avec deux équipes qui pratiquent à merveille la défense en ligne. Le Sporting se procure les plus belles occasions de but par Yazalde (14e), Nelson (23e) et Marinho (32e) mais c’est le Paris Saint-Germain qui va s’envoler au score juste avant l’heure de jeu. Après un échange avec Poli, Jean-Pierre Dogliani se retrouve seul face au gardien portugais Damas et marque le second but parisien (56e) puis dans la foulée, Mustapha Dahleb obtient un corner tiré magnifiquement par Johan Cruyff sur la tête de François M’Pelé (57e).

Le Paris Saint-Germain s’impose logiquement et Robert Vicot, entraîneur-adjoint de Just Fontaine, analyse la performance des siens : « Mes joueurs ont été impressionnés par Cruyff en début de match, presque complexés… Puis en seconde période, ils se sont libérés ».

Jean-Pierre Dogliani est pour sa part conquis par le joueur hollandais : « Son intelligence du jeu est remarquable, et comme nous pratiquons au Paris Saint-Germain un football collectif et rationnel, il n’y a eu aucun problème avec ce très grand joueur dont les conceptions sont également saines et collectives ».

François M’Pelé est lui aussi sous le charme : « Quel grand joueur ! Avant de frapper le corner, il me fait un signe et me demande de venir pour m’expliquer qu’il va m’expédier le ballon sur ma tête… Le ballon est arrivé comme promis et j’ai inscrit un but ! »