C’était un 15 mai : la première Coupe de France dans un Parc en fusion !

Il y a 38 ans jour pour jour, le Paris Saint-Germain soulevait sa toute première Coupe de France face à Saint-Étienne lors d'un match mémorable.

Il faut rembobiner jusqu’en 1982 pour se replonger dans cette soirée qui a marqué l’histoire.
Ce soir-là, la 65e édition de la doyenne des compétitions opposait le Paris Saint-Germain à l’AS Saint-Étienne. Une affiche inédite dans le cadre de la Coupe de France et surtout, une opposition entre l’infatigable Sainté, tenant du titre et sextuple vainqueur de la compétition, et le jeune club de la capitale qui dispute sa toute première finale de Coupe de France.

D’un côté, les hommes de Robert Herbin dont Michel Platini (qui dispute son dernier match en Vert) et de l’autre, la bande à Georges Peyroche, avec Pilorget, Bathenay, Dahleb et Rocheteau. Le tout, devant le public effervescent du Parc des Princes, et sous les yeux des téléspectateurs qui découvrent pour la première fois la retransmission télévisée d’un match du Paris Saint-Germain.

Sur le rectangle vert, l’histoire a fait le reste. Une demi-volée de Toko (1-0, 58e), une égalisation signée Platini (1-1, 76e) avant que le Français ne creuse l’écart en prolongation (1-2, 99e). Il a alors fallu attendre l’ultime minute, célèbre 120e, pour voir l’ancienne idole du Chaudron, Dominique Rocheteau, signer une reprise de volée pour sauver les siens in-extremis (2-2, 120e).

Explosion de joie dans les tribunes, envahissement de terrain, et Francis Borelli qui s’est agenouillé pour embrasser la pelouse…
« Le but de Rocheteau, c'est le moment le plus intense de ma vie. Je n'y croyais plus. C'était cuit, pour plaisanter, je disais aux gens à côté de moi : "On ne peut pas ne pas égaliser !" Et puis Rocheteau a marqué… C'était la délivrance, l'explosion de joie ! Impensable. Alors, j'ai embrassé la pelouse, cette terre bénie du Parc, pour remercier le ciel… », a expliqué l’emblématique Président parisien dans PSG Magazine en 1987.

Finalement, une demi-heure après ces moments d’extase, le calme est revenu afin que démarre la séance de tirs au but qui allait départager les deux équipes. Séance parfaite mais électrique, puisque les deux équipes peinent à se départager et se retrouvent à 5-5.
Place à la « mort subite »… Et c’est finalement le penalty victorieux de Jean-Marc Pilorget qui a offert la Coupe de France aux Parisiens (2-2, 6-5) ! Un premier trophée dans l’élite pour le Paris Saint-Germain, dans un Parc des Princes en fusion pendant plus de 3h.

De ces instants de suspense à ce baiser sur la pelouse, de la remise du trophée des mains de François Mitterrand aux célébrations sur les Champs-Élysées, les Parisiens ont gravé ce sacre dans le marbre Rouge et Bleu.

Ils ont également noué les débuts d’une histoire d’amour encore d’actualité entre le club francilien et la Coupe de France puisqu’il reste à ce jour le club l’ayant soulevé le plus de fois dans l’Hexagone, avec pas moins de 12 titres.