Au bout du suspense

Le contexte :
Tombé dimanche en L1 face à l’OL (1-2), le Paris Saint-Germain entendait relever illico la tête au Groupama Stadium, face à Villefranche, qui s’invitait pour la première fois en 8e de finale de Coupe de France. Accessoirement après avoir éliminé… les Herbiers (finaliste en 2018) ! Un piège sur le papier, mais le quadruple tenant du titre (26 succès de rang dans l’épreuve), avait banni le mot « élimination » de son vocabulaire…

Les faits marquants à la loupe :
C’est sa singularité, son charme aussi : en Coupe de France, les valeurs sont régulièrement nivelées. Un constat valable sur 90… comme 120 minutes d’ailleurs ! Sublimés par l’évènement, les Caladois auront longtemps tutoyé l’exploit, 102 minutes précisément. Pourtant, rapidement, le Paris Saint-Germain aurait pu couper net cet élan, mais Diaby manquait la cible (13e), avant que Di Maria ne trouve le petit filet (16e). La physionomie ne nous surprend pas outre mesure : Villefranche court après le cuir, mais profite aussi d’occasions à saisir, à l’image de cette frappe fuyante de Burel (28e), ou encore de cette tentative signée Mmadi (43e). Autre donnée à corriger : à la pause, malgré 8 tentatives, le Paris Saint-Germain n’a toujours pas cadré.

Le cadre justement, Lemb le frôle après le repos (49e). Les Rouge et Bleu, eux, frisent la délivrance, notamment sur un coup-franc de Cavani (entré 4 minutes plus tôt), mais Philippon est à la parade (83e). Conséquence : le Groupama Stadium prolonge le frisson, pour 30 minutes de prolongation. Sans doute trop cette fois pour Villefranche, qui flanche physiquement. Ce soir, la solution est venue du banc, incarnée par deux talents : Cavani, qui offre le but de la libération à Draxler (0-1, 102e). Et puis Mbappé, doublement altruiste pour glisser des offrandes à Diaby (0-2, 113e) puis au Matador (0-3, 119e) ! A l’arrivée, Villefranche sort la tête haute face à des Parisiens qui peuvent continuer de regarder droit devant. Avec à l’horizon une mission : soulever ce trophée pour la 13e fois.

Un Parisien dans le match : Leandro Paredes
Ses 12 minutes face à l’OL lui avait permis de se faire une idée de notre championnat (et parfois de sa rugosité…). Ce soir, il aura bénéficié de 10 fois plus de temps de jeu pour s’acclimater. Pour sa première titularisation, l’international argentin a été fidèle à sa réputation : casseur de lignes, il a affiché de belles dispositions, à l’image de sa merveille d’ouverture pour Bernat (24e). Ça promet !

Le mot : Prolongation
Quasiment six ans : une éternité, à l’échelle du football. Depuis avril 2013 et une élimination à Evian, jamais le Paris Saint-Germain n’avait dû passer par la case « prolongation » dans cette compétition. Autre épiphénomène : pour la première fois cette saison (en 33 matches), le club de la capitale n’a pas marqué lors du temps réglementaire.

Dans le viseur :
Tic... tac. Avant de connaitre l’identité de leur futur adversaire en quart (tirage au sort dans la soirée), les Parisiens ont d’ores et déjà ajouté une 8e date à leur (épais) calendrier, en février (1/4 de finale programmé le 26 ou 27/02). Après Villefranche-Beaujolais, Bordeaux sera désormais au menu, dès samedi (17h, 24e journée de L1). Face aux 12es du championnat, les Rouge et Bleu viseront… un 12e succès d’affilée au Parc en L1 !