Alphonse Areola : «Une belle récompense»

Titulaire lors du match nul 0-0 entre l’Équipe de France et l’Allemagne, ce jeudi 6 septembre à l’Allianz Arena de Munich à l’occasion de la 1re journée de l’UEFA Nations League, le gardien de but du Paris Saint-Germain est revenu sur sa grande première en Bleu au micro de FFF TV.

Alphonse, que représente pour toi le fait d’être désormais officiellement international français ?
« C’est beau ! Durant toute ma jeune carrière, je me suis préparé à cela. J’attendais cette première sélection avec impatience. Elle est arrivée face à une grande équipe. Je pense avoir su répondre présent. Après, ce n’est pas fini. À moi de continuer et de confirmer. »

Comment l’équipe a-t-elle abordé ce match de gala face l’Allemagne ?
« On savait que la sélection allemande serait très revancharde après sa Coupe du Monde ratée. Il fallait donc que l’on soit prêt, préparé pour être performant, surtout après notre Coupe du Monde. On est encore dans l’euphorie mais, lorsque l’on joue un match international, il y a toujours de la motivation. Il n’était donc pas difficile de se concentrer. »

Sur le plan personnel, comment as-tu préparé cette première ?
« Je me suis mis dans ma bulle, et me suis préparé pour être bon. Didier Deschamps, Franck Raviot (entraîneur des gardiens de but), et mes coéquipiers m’ont parlé dans le vestiaire. Ils m’ont fait sentir que j’étais l’un des leurs et que j’avais le niveau et ma place à leurs côtés. »

As-tu ressenti quelque chose de particulier durant cette soirée ?
« J’ai ressenti une grande émotion durant la Marseillaise. Je l’avais déjà chanté en sélections de jeunes mais, avec l’équipe A, la sélection championne du monde, c’était vraiment symbolique. C’était un moment exceptionnel que je n’oublierai jamais. J’ai pensé à mes enfants, ma femme, mes parents et toute ma famille, et à tous les sacrifices réalisés tout au long de ma jeunesse et pendant ma carrière. C’était une belle récompense, mais ce n’est pas fini car le football est un éternel recommencement. Il faut donc profiter, mais rester calme. »

Pas d’appréhension ?
« Sur les premiers ballons, surtout, je devais faire les bons choix, rester moi-même, ne pas déjouer et faire ce que je savais faire. Mes arrêts ? Le premier effectué en première période me met dans mon match. J’ai eu ensuite quelques sorties aériennes à réaliser. En deuxième période, les Allemands sont davantage venus dans notre surface. Reus enroule une belle frappe que je vais chercher du bout des doigts. Quand on sort ce type de ballon, on est toujours content, mais on se dit qu’il faut continuer et ne pas encaisser de but. J’ai ensuite réalisé des arrêts qui se sont avérés décisifs.»

Après le match, qu’as-tu ressenti ?
« Tout le monde m’a félicité après le coup de sifflet final. Franck Raviot notamment, avec qui j’ai une relation particulière. Il m’a formé à l’INF Clairefontaine et guidé jusqu’à ma première sélection. C’est une belle histoire. Je lui ai donc donné symboliquement mon premier maillot. Même si ce n’est pas fini, cette première est une belle récompense de ce que j’ai réalisé jusqu’à présent. J’espère rendre fier ma famille, mes amis, et tous ceux qui m’ont aidé à arriver jusqu’ici. Une première ne s’oublie jamais, surtout lorsqu’elle se passe ainsi. »