« Ici c’est Paris » clament en cœur les supporters.
Les drapeaux arborant le logo du PSG s’agitent, les maillots floqués aux noms de Neymar Jr, Mbappé, Buffon et Cavani sont portés avec fierté, et même les éventails utilisés pour se rafraichir sont aux initiales du club.
Mais ici ce n’est précisément pas Paris. Nous nous trouvons à plus de 10 000 km. La végétation est luxuriante, la température extérieure est de 38 degrés, le taux d’humidité est de 84 %, et les quatre langues officielles sont le tamoul, l’anglais, le mandarin et le malais.
Au stade National de Singapour, la foule est bigarrée, l’ambiance est familiale et festive. Les supporters se sont réunis pour soutenir et célébrer le Paris Saint-Germain.
La plupart d’entre eux ne sont jamais allés à Paris, ni même en Europe, et bien que non francophones, ils connaissent et déclament avec enthousiasme les chants traditionnels du PSG afin d’encourager les joueurs.
C’est au plus près d’eux que j’ai voulu travailler, afin de leur rendre hommage et de montrer que bien au-delà de son fief parisien, le Paris Saint-Germain est soutenu avec ferveur.
Pauline Rousseau
Née en 1989, Pauline Rousseau est diplômée de l’École du Louvre (2012) et de l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles (2016). Elle obtient en 2017 une bourse pour effectuer une résidence d’artiste à l’International Center of Photography de New-York.
Son travail fût exposé aux Rencontres Internationales de la Photographie à Arles, au festival Voies Off, à la galerie d’Agnès B à Paris, à la Fondation Yvon Lambert à Avignon et projeté au Palais de Tokyo.
Il y a plusieurs manières d’appréhender le monde, la sienne passe par la rencontre, la parole, le jeu, la confrontation à l’altérité. Le processus créatif est proche de l’enquête, l’appareil photo est prétexte, argument, pour intégrer des milieux différents.
Avec audace la photographe questionne sans cesse le rapport photographe/modèle. C’est à Paris qu’elle poursuit aujourd’hui son travail, en utilisant différents media comme la photographie, le son, l’installation, ou la sculpture.
L'univers visuel de Pauline Rousseau :
