Drôle de destin que d’honorer cette « Carte blanche Paris Saint-Germain »… En 2009, fervent supporter du prestigieux club de la ville du Bardo « Le Stade Tunisien » et étant, à l’époque amateur de photographie, je prenais un malin plaisir à partir chaque dimanche aux matchs de foot. Je me focalisais sur l’état des supporters, tournant le dos au rectangle vert, je m’ingéniais à faire des portraits de ces jeunes en pleines crises d’angoisse ou criant leur joie, je cherchais les couleurs, les sueurs, les mimiques, les grimaces, les doigts crispés et les yeux scintillants. Ainsi je suivais le jeu de mon club favori, les actions, les buts réussis, les ratages et les résonances des supporters.
J’estime que mon statut de photographe professionnel n’a rien ôté du plaisir d’antan, en répondant, de la même façon, à cette Carte Blanche qui m’a été offerte par le Paris Saint-Germain. Je me suis fait plaisir à sentir les mêmes sentiments que procure ce sport sur ses fans, de loin, depuis les gradins, embrassant du regard toute l’arène. Ainsi après des années, je me suis trouvé rééditant la même approche photographique. Comme pour ma pratique photo qui se trouve la même, des années après. On joue le foot avec le même ballon, appliquant les mêmes règles face à des supporters souvent survoltés… Comme partout dans le monde.

Amine Landoulsi
Amine Landoulsi, tunisien, est né au Bardo, ville des beys husseinites, en novembre 1976. Autodidacte, on ne peut le qualifier comme photographe mais comme un homme qui vit et voit.
Il a commencé comme témoin le 12 janvier 2011, en photographiant le début des émeutes à Tunis. Il travaille depuis pour la presse tunisienne et internationale. Ancien photographe de l’Associated Press, Il est actuellement Photographe reporter pour le compte de « Anadolu Agency », et fut co-fondateur et coordinateur général du Club Photo de Tunis pour l’année 2010/ 2011.
A son crédit, plusieurs expositions collectives en Tunisie mais aussi en France, Espagne, Italie et aux Etats Unis.
Il a été invité à exposer à la première Biennale des photographes du monde arabe contemporain, en Novembre 2015 qui s’est tenue à l’Institut du Monde Arabe à Paris.
L'univers visuel d'Amine Landoulsi :