La main au football. La main maudite, annonciatrice de malheur dans un sport où le pied est roi.
Il y a une chose qui me passionne dans la vie c’est le travail. Pas que mon travail, mais le travail en général. Et, sorti du football, le travail se fait souvent avec les mains, qui peuvent alors nous raconter une histoire. Pas seulement sur leur apparence physique, leurs cicatrices et leur état, qui nous parlent du passé, mais aussi sur leurs gestes, leur tension ou leur posture, qui nous dévoilent le présent. Et il est toujours amusant à mes yeux de s’imaginer à qui appartiennent ces mains… Lorsqu’on m’a demandé une autre vision du PSG et de ce qui l’entoure, j’ai choisi d’oublier un peu les joueurs, et de me concentrer sur ceux qu’on ne regarde pas. Montrer l’invisible, n’est ce pas là un parfait fantasme de photographe?
Edouard Nguyen
Edouard Nguyen aime se qualifier de "vieux jeune photographe". En effet, il est arrivé à la photographie sur le tard; même si il a grandi entouré d'images car fils de chef monteur et reporter, il ne s'est intéressé au processus de création qu'à l'âge de 25 ans.
Alors Sous-Officier dans l'Armée Française, il commence à prendre des photos en Afghanistan, par peur d'oublier un jour ce qu'il voit là-bas. Curieux et perfectionniste, il décide de creuser le sujet, et apprend en autodidacte.
Au fil des années il se découvre finalement une passion pour la photo, et lorsqu'il quitte l'armée, il parcourt le monde pendant un an et à son retour, se lance et devient photographe professionnel en 2014.
Aujourd'hui, il s'est spécialisé dans la photo culinaire, de savoir-faire, et le portrait, toujours dans une trame de reportage.
À la question de savoir quand est le bon moment pour déclencher, sa réponse met en général mal à l'aise: "Je fais comme à l'époque lorsque je devais tirer, j'écoute mon instinct. Je ne me rappelle pas avoir raté une cible". Parmi ses clients, L'Oréal, Fauchon, ou encore Nike sont à dénombrer entre autres.
L'univers visuel d'Edouard :