Doyen de la sélection masculine sur ces championnats d’Europe du haut de ses vingt-neuf ans, les -66kg parisien se verrait bien rafler la mise au Monténégro, neuf ans après son titre de Kazan qui avait définitivement fait basculer sa carrière.
Tu as opté pour une reprise post-olympique à l’occasion du Grand Chelem de Paris début février, avec une troisième place à la clé. Comment te sens-tu depuis ?
Je prends chaque jour de plus en plus de plaisir sur le tapis à l’entraînement, la motivation est bien présente et je crois qu’il n’y a aucune contre-indication à la performance (sourire) ! Par rapport à Paris, où je n’étais évidemment pas au top de ma forme, tout se met progressivement en place, et j’attends désormais de ces championnats d’Europe de retrouver un très bon niveau de judo afin de me sentir bien là-bas et d’aller remplir cet objectif d’aller décrocher ce deuxième titre après celui de 2016. J’ai pris le bronze lors de ma dernière participation en 2023, donc l’or serait vraiment l’idéal cette fois.
Parvenir à t’imposer dans deux catégories différentes, est-ce un moteur pour toi ?
Oui, j’y pense à chaque fois car cela n’a pas été fait depuis très longtemps en France chez les masculins, et j’y vois une bonne source de motivation supplémentaire pour tenter d’y parvenir. Tout est bon à prendre de toute façon, comme le fait qu’un autre Français (Daikii Bouba, NDLR) soit également engagé dans ma catégorie de poids. Ça permet de bien rester concentré sur la tâche à accomplir. Et avec l’expérience, je pense posséder tout ce qu’il faut pour être au top le jour J.
Comment envisages-tu les choses en cette année 2025 ?
C’est forcément une année particulière après ces Jeux olympiques qui viennent de se dérouler en France, et desquels je pense avoir fait mon deuil aujourd’hui avec cette cinquième place. Nous n’en sommes qu’au début de la nouvelle olympiade, il n’est pas question de qualification pour les prochains Jeux, et la quête des points n’est pas encore primordiale. Mais on ressent tout de même de l’attente autour de l’équipe de France, qui a réussi ses Jeux et qui a bien envie de prouver que ce n’était pas juste un exploit l’été dernier.
Quel regard portes-tu sur le nouveau règlement arbitral ?
Ce ne sont pas les premières évolutions que je rencontre depuis que je suis en seniors, donc je peux dire que j’ai l’habitude de ces changements, d’autant plus qu’ils ne sont pas aussi profonds que ce que ça a pu être par le passé. Globalement, je trouve que ce nouveau règlement m’est plutôt bénéfique, avec davantage d’actions en combat. Personnellement, cela me convient bien !