Six mois après sa première médaille mondiale obtenue à Doha, le -66kg Rouge et Bleu, sixième mondial, veut enfoncer le clou à l’échelle continentale pour envisager sereinement la fin de la qualification olympique.
Placés cette année en début de saison, ces championnats d’Europe vont lancer fort cette dernière année de l’olympiade. Comment vois-tu ce coup d’envoi en fanfare ?
Ça me rappelle un peu mes années juniors, avec les grands championnats généralement organisés à la fin de l’été ou au début de l’automne. J’ai hâte d’y être car il va s’agir de mes premiers championnats d’Europe en -66kg, et bien sûr mes premiers en France. Nous avons déjà la chance d’avoir le plus beau tournoi du monde – le Grand Chelem de Paris – pour évoluer chaque année devant notre public, alors je suis certain que ce rendez-vous va être grandiose.
Tu vas en plus débarquer avec cette médaille mondiale que tu as acquise au début de l'année. Est-ce que cela change quelque chose dans ton approche de l’événement ?
Pas vraiment. J'avoue que je n'y pense pas beaucoup. Je préfère me concentrer sur ce qui arrive et comment faire pour atteindre l'objectif que je me suis fixé.
Ces championnats d’Europe en font-ils partie ?
Je les ai gagnés une fois en -60kg, je compte bien remettre ça dans ma catégorie. Ça reste un championnat officiel, à la maison, en année olympique… Tout est réuni pour me permettre d'avancer vers cette quête olympique.
Quel souvenir gardes-tu de ton titre de 2016, qui t'avais ouvert les portes de la sélection olympique pour Rio de Janeiro ?
Il s’agissait de mes premiers championnats d'Europe seniors et j'étais reparti avec l’or en me présentant sans me poser aucune question. J'en suis encore très fier aujourd'hui, c’est un excellent souvenir.
Est-ce là le secret pour briller ?
Sur un championnat, il ne faut pas cogiter, mais savoir pourquoi on participe et ce que l’on veut y faire. Après, avec l’entraînement derrière nous, il n’y a plus qu’à. On est sur le tatami tous les jours pour participer à ces grandes compétitions. En 2016, pour mon premier Grand Chelem de Paris, je m'étais senti invincible avec le public français derrière moi. J’espère revivre ça cette semaine à Montpellier, et je sais que je vais pouvoir me servir de ce soutien sans faille pour aller loin.