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Du bronze au courage pour Amandine Buchard

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Malmenée par son dos et son pied droit, la médaillée mondiale 2022 a serré les dents pour s’inviter sur son douzième podium en Grand Chelem, le quatrième sur les bords de Seine.

Si son premier combat de la journée se dénoua logiquement sur son fameux kata-guruma face à la Brésilienne Thayna Lemos, la suite de la journée d’Amandine Buchard ressembla ensuite à un long chemin de croix à l’Accor Arena. La faute à ses maux de dos qui l’entravent dans sa mobilité, mais aussi à sa blessure au pied droit qui s’est réveillée face à l’Israélienne Gefen Primo, médaillée mondiale et victorieuse du Grand Chelem de Paris en 2021. Au bout de cinq minutes intenses passées au-delà du temps réglementaire, c’est la débauche d’énergie de la Parisienne qui était récompensée par une troisième pénalité reçue par son adversaire. De quoi lui permettre d’atteindre les demi-finales, face à la championne olympique 2021 des -48kg Distria Krasniqi, son adversaire lors de la finale de l’édition 2022. Le duel était cette fois déséquilibré, et c’est la Kosovare qui s’imposait pour envoyer Amandine Buchard en petite finale face à sa compatriote Astride Gneto. Une nouvelle grosse confrontation pour la vice championne olympique, qui s’évertuait à attaquer la première pour ne pas se retrouver sous l’emprise de la forte saisie de son opposante, jusqu’à son kata-guruma salvateur qui la libérait enfin.

Amandine Buchard (février 2023)

« J’ai souffert toute la journée, à l’image de ma dernière année où je n’ai pas pu sortir autant que d’ordinaire. C’est une lutte quotidienne contre mes douleurs de dos. Sur mon quart de finale, je pense que je me suis de nouveau fracturée le doigt de pied, et il a fallu que je me batte avec mes armes. D’autant plus en place de trois où je me retrouve face à une Française, que je connais par cœur et qui me connaît par cœur, avec qui je fais la course pour les Jeux olympiques. Elle ne m’a pas ménagée, c’est un profil très rugueux contre qui j’ai du mal à exprimer mon judo, et il ne fallait rien lâcher pour l’emporter contre elle, mais également contre moi-même. Faire abstraction de la douleur, ce fut vraiment mon combat du jour, et cela fait du bien d’accrocher cette nouvelle médaille à Paris, où c’est toujours un plaisir de combattre. Cela aide vraiment d’entendre le public scander ton nom quand tu as du mal à te relever et à redresser la tête. Chaque année, c’est un moment privilégié avec les supporters français, alors que nous somme à droite à gauche tout le reste de l’année. »

Amandine Buchard (février 2023) 1

Après le bronze de 2014, l’argent de 2018 et l’or de l’an passé, c’est un quatrième podium à Paris pour Amandine Buchard, finalement la seule combattante du PSG Judo à rallier les blocs finaux ce samedi.

Mélanie Vieu (février 2023)

Parfaite pour son entrée en lice, Mélanie Vieu (-48kg) coinçait au golden score contre la Kazakhstanaise Abiba Abuzhakynova, médaillée mondiale 2022, victorieuse la semaine passée au Portugal et à nouveau récompensée avec du bronze autour du cou en fin de journée. L’aventure s’arrêtait en huitième de finale pour l’Algérien Messaoud Dris (-73kg), tandis que Martha Fawaz (-57kg) se faisait vite piéger par la Belge Mina Libeer pour son unique apparition sur les tatamis de l’Accor Arena.

Messaoud Dris (février 2023)

Demain, ils seront sept Rouge et Bleu en piste : Marie-Ève Gahié (-70kg), Romane Dicko (+78kg), Arnaud Aregba et Alpha Djalo (-81kg), Eniel Caroly et Alexis Mathieu (-90kg), et Teddy Riner (+100kg), en quête d’une septième victoire – record de l’épreuve, à égalité avec Lucie Décosse – à domicile.