Comme chaque semaine, les médias du club retrouvent un ancien joueur passé par le Centre de Formation du Paris Saint-Germain. Direction la Suisse, à Nyon, pour prendre des nouvelles de Tiago Escorza (génération 97), qui revient sur son actualité et sur ses années parisiennes.
DIRECTION PARIS
« Alors que j'étais apprenti à l'INF Clairefontaine, j'ai opté pour le Paris Saint-Germain lors de ma seconde année de préformation. Beaucoup de clubs professionnels m'ont sollicité mais je ne me voyais nulle part ailleurs qu'à Paris. Étant Parisien de naissance, je voulais réaliser mon rêve de gamin au sein de mon club préféré. Revêtir ce maillot mythique était aussi l'assurance de jouer avec les meilleurs joueurs de ma génération comme Christopher Nkunku, Jean-Kévin Augustin, Harold Voyer, Bryan Labissière, Félix Eboa Eboa... Une immense fierté ! »
DES HAUTS ET DES BAS
« Mes débuts à Paris se sont plutôt bien déroulés même si je n'étais pas un titulaire en puissance. Je m'entraînais à l'INF en semaine puis je jouais pour Paris le week-end. La saison suivante, j'ai été surclassé petit à petit parmi les U17 nationaux. Jusqu'au jour où je me suis gravement blessé lors d'un match disputé avec l'Association du club. J'ai voulu faire une feinte de corps, mais mon pied s'est bloqué dans le sol. Verdict : luxation sévère de la rotule, pour une absence totale de deux ans ! Une durée que je n'ai pas connu dès le début, sinon j'aurais eu la tête sous l'eau... Le staff médical ne pouvait pas réellement donner de délai précis pour ce genre de blessure. J'ai donc pris mon mal en patience tout en restant sérieux lors de ma rééducation. Tous mes potes de l'équipe m'ont soutenu, ce qui m'a grandement aidé pour rester motivé. »
SON RETOUR SUR LES TERRAINS
« Je n'avais plus de force, plus de masse musculaire ! Je n'arrivais plus à appuyer mes passes lors des entraînements. J'étais très anxieux à l'idée de refouler les terrains synthétiques par peur de me blesser de nouveau. Peu à peu mon appréhension s'est estompée et a laissé place à une détermination à toute épreuve ! Je pense que si je devais traverser une telle épreuve aujourd'hui à 27 ans, je n'aurais pas la même force mentale pour me relever. Si j'ai pu rebondir au Paris FC après ma blessure, c'est véritablement grâce au staff médical du PSG. Sans cet accompagnement de grande qualité, j'aurais sûrement stoppé ma carrière. »
SES MEILLEURS MOMENTS
« L'ambiance générale était vraiment excellente. Beaucoup diront que je faisais partie des clowns de l'équipe ! J'aimais beaucoup faire rire mes coéquipiers. Je me souviens que l'on avait organisé un Harlem Shake sous forme d'une vidéo présentant les trois générations 95-96-97, vêtues de costumes et dansant de manière loufoque ! Ce défi était très en vogue sur internet à notre époque. Il y avait une vraie connexion entre tous les Titis du Centre de Formation. Je n'oublierai jamais mon premier match disputé contre Caen avec les U17 nationaux du PSG qui représentait une grande étape. Un sacré changement au niveau de la vitesse du jeu ! Ce jour-là, j'ai vraiment pris conscience de la marge de travail qui me restait à accomplir. Malheureusement, je me suis blessé quelques mois après et je n'ai plus jamais porté le maillot rouge et bleu. »
PARIS TOUJOURS DANS LE CŒUR
« Je ne garde que de bons souvenirs de mon passage au Paris Saint-Germain. Je n'ai aucun regret même si ma blessure m'a longuement tenu éloigné des terrains. J'ai suivi mon apprentissage dans des conditions exceptionnelles que tout jeune footballeur aimerait connaître une fois dans sa vie. Tout a été mis en œuvre pour que je me sente comme chez moi durant mon cycle de formation. J'en profite d'ailleurs pour saluer Foued qui était notre maître d'internat. Il exerce un travail de l'ombre qui est indispensable pour notre épanouissement. Un vrai bon mec ! Je reste un fidèle supporter du club qui, je l'espère, remportera prochainement la Champions League ! Je vis tous les matches à fond devant ma télévision. Allez Paris ! »
SES AMBITIONS SPORTIVES
« J'évolue au Stade Nyonnais en deuxième division nationale suisse. Le niveau est équivalent au National 1 en France, avec un peu moins d'impact physique. Je prends énormément de plaisir au sein du groupe, même si j'ambitionne de retrouver la Super League que j'avais découvert avec Lausanne-Sport. Je me sens vraiment bien dans ce très beau pays que j'ai rejoint en 2017. Il m'arrive dorénavant d'utiliser le langage propre aux habitants ! Je continue de prendre un maximum de plaisir lorsque je me rends à l'entraînement, car la grosse blessure subie à Paris m'a appris à profiter de chaque instant vécu sur le terrain. »
PROFIL :
Date de naissance : 25 août 1997
Lieu de naissance : Corbeil-Essonnes (Essonne)
Poste : milieu de terrain
Clubs successifs : US Moissy-Cramayel (2003 à 2010), INF Clairefontaine (2010 à 2012), ESA Linas-Montlhéry (2010 à 2011), Paris Saint-Germain (2011 à 2015), Paris FC (2015 à 2017), Team Vaud (2017 à 2018), Lausanne-Sport (2018 à 2019), Stade Nyonnais (depuis janvier 2019)
