Comme chaque semaine, les médias du club retrouvent un ancien joueur passé par le Centre de Formation du Paris Saint-Germain. Direction la Belgique, et plus précisément à Anvers, pour prendre des nouvelles de l’ex-Titi Pierre Bourdin, qui revient sur son actualité et sur ses années parisiennes.
Pierre, tu as évolué durant dix années au Paris Saint-Germain, impossible à oublier ?
« J’ai effectivement fait toutes mes classes au Paris Saint-Germain. J’ai d’abord intégré l’association du club durant six mois, puis j’ai rejoint le Centre de Préformation avec un an d’avance puisque je me suis retrouvé avec la promotion 93. Ce ne fut pas évident de quitter le foyer familial, car je n’étais encore qu’un enfant. J’ai ensuite continué mon apprentissage au Centre de Formation. Conjuguer la pratique du football et les cours scolaires m’a permis de gagner en maturité car il fallait faire preuve d’autonomie pour tenir le rythme. Je suis devenu un homme avec de bonnes valeurs grâce au Paris Saint-Germain, car j’ai été très vite confronté à la mixité, à des cultures et des nationalités différentes. De plus, on m’y a appris la culture de la gagne car on jouait toujours avec de l’ambition. Pendant toutes ces années passées à Paris, je n’ai pris que du plaisir avec mes coéquipiers. Pour preuve, nous essayons de nous voir au moins une fois par an, aussi bien avec ceux qui sont toujours dans le milieu du football qu’avec ceux qui sont sortis du circuit. »
Quels sont tes meilleurs moments vécus en Rouge et Bleu ?
« Notre titre de champion de France U17 acquis face à l’OM en 2011 sous la coupe de Jean-Luc Vasseur restera gravé en moi à vie ! Très vite nous nous sommes retrouvés en infériorité numérique, malgré cela nous avons trouvé les ressources nécessaires pour nous imposer (2-1). C’était la récompense de notre travail fourni tout au long de l’année. Je pense aussi à notre invincibilité en U14 fédéraux sous la direction de Cédric Cattenoy. Nous avions inscrit plus de 100 buts ! Cette même saison, nous avions participé à la Nike Cup à Manchester lors de laquelle nous étions allés jusqu’en demi-finale. Malheureusement, une défaite face au Werder Brême nous a privés d’une place pour la finale alors que nous avions littéralement dominé cette partie. Un tir sur la barre transversale, un autre sur le poteau, puis une élimination aux tirs au but… Pas de chance, car le match ultime se disputait sur la pelouse d’Old Trafford ! Notre beau parcours reste toutefois un bon souvenir. »
Qu’éprouvais-tu lorsque tu portais le maillot du Paris Saint-Germain ?
« C’était une très grande fierté, car j’ai toujours été un fervent supporter du club. Depuis tout petit, je regardais les matches du Paris Saint-Germain avec de grands yeux. Ce stade, ce maillot, ces grands joueurs… Avec du recul, j’ai conscience d’avoir réalisé le rêve de nombreux enfants. Quand j’enfilais les équipements, je savais que je représentais les couleurs du meilleur club de France. J’ai profité à 100% de chaque moment, je n’en garde que d’excellents souvenirs. Paris est une école de la vie en or. De plus, j’ai rencontré ma femme lorsque j’étais au centre de préformation ! Je n’éprouve donc que de l’amour pour Paris. »
Tu évolues en Belgique depuis de nombreuses années, comment se passe ton évolution ?
« J’ai d’abord joué au Cercle Bruges pendant trois années, avant le rachat par l’AS Monaco. J’ai ensuite opté pour le SK Lierse, mais ce club a fait faillite. J’ai rebondi au KFCO Beerschot-Wilrijk. A l’issue de la seconde saison, nous avons remporté le titre de champion de D2 Belge, synonyme d’accession à l’élite. Je prends énormément de plaisir car les stades sont toujours remplis, la ferveur y est toujours présente. De plus, le niveau est plutôt bon, équivalent au milieu de tableau de la Ligue 1. Le jeu est très vertical, il se rapproche du football anglais avec un rythme très intense. La manière de travailler est nordique car elle est portée sur l’aspect physique. Il faut adopter une mentalité exemplaire pour durer dans le temps. J’ai disputé plus de 250 matches professionnels depuis ma venue en Belgique, c’est donc une réussite. »
Avant que l’on se quitte, peux-tu nous dire si le Paris Saint-Germain est apprécié par le peuple Belge ?
« Oh que oui ! Paris a su faire ses preuves sur le plan international donc forcément ça engendre une forme de respect. Il y a eu plusieurs confrontations face à des clubs belges ces dernières années et le Paris Saint-Germain s’en est toujours très bien sorti. Plus qu’un club, c’est devenu une sorte de label. Beaucoup d’enfants ou de supporters portent le maillot rouge et bleu dans toutes les villes du pays. Ce club est devenu un incontournable du football mondial actuel. Pour ma part, je n’ai pas encore eu l’occasion de revenir au Parc des Princes, mais je suis allé encourager l’équipe lorsqu’elle est venue jouer à Bruges, à Lille et à Reims. Je vais également supporter les U19 lorsqu’ils viennent en Belgique jouer la Youth League. Titi un jour, Titi pour toujours ! »
PROFIL
Date de naissance : 06 janvier 1994
Lieu de naissance : Vincennes (Val-de-Marne)
Poste : Défenseur axial
Clubs successifs : Lilas FC (2000 à 2004) Paris Saint-Germain (01/2005 à 2014) Cercle Bruges SK (2014 à 2017) SK Lierse (2017 à 2018) KFCO Beerschot-Wilrijk (depuis juillet 2018)
Palmarès avec les jeunes du Paris Saint-Germain : Champion de France U17 (2011)
Equipe de France : U16 (3 sél.) U17 (4 sél.) U18 (2 sél.) U20 (5 sél.)