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Pas de médaille mondiale pour Pinot et Mathieu

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Engagés ce mardi sur ces championnats du monde 2025, la tenante du titre des -70kg et le finaliste du dernier Grand Chelem de Tbilissi n’ont pas réussi à se hisser jusqu’au podium de leur catégorie. Une affaire de détails qui n’ont pas basculé en leur faveur en Hongrie.

C’est par le bon bout qu’Alexis Mathieu (-90kg) attaqua son premier combat du jour ce mardi matin, face au Kazakhstanais de vingt-et-un ans Meiirlan Maxim. Une première saisie du judogi adverse bien assurée et le voilà qui tournait aussitôt le dos pour décoller son opposant. Une alerte vaine qui avait le mérite de réveiller le médaillé de bronze des derniers championnats d’Asie, qui serrait ensuite le jeu par une posture très décalée qui bridait le Parisien. S’ensuivait une bataille rangée que dénouait Meiirlan Maxim d’un balayage de la jambe avancée du Parisien à une grosse trentaine de secondes du terme. Trop peu de temps pour refaire son retard, et une élimination précoce qu’il allait falloir digérer alors que l’épreuve par mixtes le concernera ce vendredi. « Sur l’action où il marque, j’esquive assez bien, mais l’arbitrage vidéo n'est pas revenu sur la valeur annoncée par l’arbitre central. C'est ma faute, je n'ai pas réussi à trouver la solution pour bien finaliser mes mouvements. Dans l'ensemble, j’ai respecté la stratégie, mais je ne suis pas parvenu à me créer des ouvertures en cassant cette posture difficile à gérer. » Une analyse partagée par Baptiste Leroy, entraîneur de la section. « Alexis n’a pas réussi à se lâcher. Après une bonne attaque d'entrée, il aurait fallu qu'il continue à être offensif, même quitte à se faire contrer. Dans tous les cas, il serait rentré dans une dynamique d'attaque, là où il est le plus fort. »

Alexis Mathieu (juin 2025)

Appelée à combattre à son tour deux petites heures plus tard, Margaux Pinot (-70kg) se montrait appliquée face à l’Allemande Giovanna Scoccimarro, contre qui elle avait remporté l’or il y a quelques semaines à l’open européen d’Espagne, qu’elle dominait d’un waza-ari inscrit sur un mouvement d’épaule. Même sérieux au tour suivant contre la jeune Suissesse Fohouo, qui lui permet de s’avancer en quarts contre la numéro une mondiale, la Croate Lara Cvjetko, finaliste de l’édition 2022. Un défi physique auquel elle allait formidablement répondre pendant plus de huit minutes, avant que l’arbitrage ne décide, en appliquant froidement le règlement sans tenir compte de l’histoire de ce combat où les deux jeunes femmes s’engagèrent sans réserve, de sanctionner pour la troisième fois la tenante du titre. La demi-finale se dérobait subitement de son chemin, pour faire place, une vingtaine de minutes plus tard seulement, à un combat de repêchage indécis face à une vieille connaissance : la Néerlandaise Sanne Van Dijke, son adversaire lors des finales 2019, 2020 et 2021 des championnats d’Europe.

Margaux Pinot (juin 2025)

Là encore, un gros affrontement qui finissait par lui échapper, sur le plus petit des écarts, suite à une valeur récoltée par sa rivale au beau milieu de la dernière minute. Une fin abrupte pour des championnats où l’on avait l’impression d’avoir retrouvé la championne française, malgré de longs mois sans pratique depuis le début de l’année du fait de blessures à l’épaule et au coude. « Margaux n’avait que très peu combattu depuis son titre de l’an passé, mais elle a su se hisser au niveau pour ne pas passer loin de se qualifier pour les demi-finales. Avec ses moyens du jour, elle a proposé un contenu plutôt intéressant, et notamment face à la Croate, où l’issue me semble quand même assez sévère. Pour une fille de son calibre et avec le palmarès qui est le sien, cette septième place n’est pas suffisante, mais elle n’est pas anodine lorsqu’on la remet dans la perspective des derniers mois. » La principale intéressée parvenait elle aussi à relativiser malgré la déception. « Je n’étais effectivement pas dans les meilleures dispositions ces derniers temps, mais j’avais fait tout mon possible pour être prête aujourd’hui. Le haut niveau se joue sur des détails, et je pense qu’il m’a manqué d’un peu de réaction pour aller chercher la chute lors du quart. Il y a des aspects à retravailler pour retrouver mon meilleur niveau, des automatismes que j’ai perdus qui vont progressivement revenir, et il va falloir aussi que je me remuscle pour la saison prochaine. »

Dernière athlète du club engagée en individuel, suivez le parcours de Romane Dicko ce jeudi sur les réseaux de la section.