Trois Parisiens étaient en lice ce week-end à Varsovie pour l’open européen seniors de Pologne, dont Driss Masson-Jbilou qui s’est particulièrement mis en valeur avec une victoire pleine de panache en -66kg.
« Ma dernière saison chez les juniors avait été longue, avec pas moins de dix-huit compétitions. J’ai dû m’adapter au rythme intense de l’INSEP, que j’ai intégré en septembre. Mais depuis quelques semaines, je me sens très bien physiquement, avec un gros volume d’attaque. Samedi, j’étais très motivé et je pense que cela s’est vu. »
Calme et posé, Driss Masson-Jbilou a de quoi se montrer satisfait de sa prestation du week-end, lui offrant une superbe première victoire en open européen à seulement vingt ans, dès sa première année chez les seniors donc.
Une journée ponctuée de cinq combats remportés, dont un contre la tête de série n°1 de la catégorie, le Marocain Abderrahmane Boushita, vingt-neuvième à la ranking list mondiale et vice champion d’Afrique en 2022. En finale, le double champion de France juniors (2019 et 2022) place un tai-otoshi (technique de projection vers l’avant avec une jambe en barrage, NDLR) très spectaculaire, qui plaque le Hongrois Bence Pongracz sur la tranche. Le judoka parisien prend alors l’avantage au score. Une avance qu’il ne lâchera pas jusqu’à la fin du temps réglementaire.
« En soi, la victoire est toujours positive, débute Florent Urani, entraîneur haut niveau du club. Mais celle-ci a été obtenue avec la manière, alors que Driss sort à peine des juniors. Une performance pas si courante que cela. Il a été très bon tactiquement, alors qu’il peut parfois pêcher dans ce domaine, et dans l’engagement, attaquant pour faire tomber et non pour faire sanctionner son adversaire. Cela prouve que les axes de travail des dernières semaines mis en place avec lui, comme travailler à deux mains sur le judogi adverse, sont pertinents. » Moins de réussite en revanche pour Antony Duporge (-60kg) et Benjamin Gomes (-66kg), battus au premier tour par les Kazakhstanais Nurdaulet Amankossov et Sherkhan Baktygaliev.
Tandis que Amandine Buchard (-52kg), Marie-Ève Gahié (-70kg) et Romane Dicko (+78kg), les trois sélectionnées parisiennes pour les prochains championnats du monde de Doha, s’attaquent à un intense stage au Japon, direction l’Ouzbékistan pour Mélanie Vieu (-48kg), Messaoud Redouane Dris (-73kg) et Alexis Mathieu (-90kg), qui disputeront à partir de vendredi le Grand Chelem de Tashkent.