PSG.FR

Luka Mkheidze : « Encore des médailles à aller chercher »

News

De retour à l’entraînement quelques semaines après avoir décroché sa deuxième médaille olympique individuelle cet été à Paris, le -60kg parisien est toujours le même : un travailleur humble qui ne compte jamais cesser d’avancer.

Que s’est-il passé pour toi depuis le 27 juillet dernier et ta finale à l’Arena Champ-de-Mars ?
Cela a d’abord été beaucoup de sollicitations médiatiques dans la foulée de ma journée de compétition, avant que cela se calme petit à petit avec les autres médailles obtenues par les athlètes de l’équipe de France dans tous les sports. J’ai évidemment suivi les autres combattants, en étant à fond derrière eux, avant de me reconcentrer pour le jour du par équipes mixtes afin de vivre pleinement l’expérience même si je savais que je n’allais pas combattre (sa catégorie de poids, les -60kg, ne fait pas partie de celles retenues pour le format de l’épreuve, NDLR). J’ai énormément vibré durant les huit jours du tournoi de judo, heureux pour les autres médaillés mais aussi déçu pour ceux qui ne sont pas montés sur le podium malgré tout le travail mis en place par chacun. Je ne suis en tout cas pas près d’oublier tous ces moments, c’était magique !

Est-ce comparable à Tokyo ?
Non, la caisse de résonance n’est pas du tout la même ! Après Tokyo, on a dû m’arrêter une seule fois dans la rue, alors que c’est bien plus fréquent depuis cette médaille à Paris. C’est assez plaisant d’être reconnu, cela veut dire qu’il y a eu du monde à suivre le judo, à nous encourager pendant les Jeux, mais je ne cours pas du tout après ça. Après, si je peux inspirer du monde, les générations futures, c’est tant mieux. J’ai reçu énormément de messages de personnes qui avaient arrêté le judo ou le sport et qui avaient envie de reprendre après avoir suivi les Jeux, ou d’autres qui souhaitaient s’essayer au judo après m’avoir vu combattre.

Luka Mkheidze (juillet 2024) 4 

Es-tu redescendu de ton nuage depuis ?
Oui, forcément, puisque j’ai coupé avec le judo derrière pour partir en vacances, me ressourcer auprès de ma famille aussi. J’avais besoin de cette coupure, après tous les efforts consentis ces derniers mois, mais l’envie est bien revenue désormais. Maintenant que j’ai repris le chemin de l’entraînement, les Jeux sont définitivement derrière moi. Il y a encore d’autres médailles qui manquent à mon palmarès, et je compte bien les décrocher dans les années à venir. J’avais bien vécu l’après-Tokyo, et je pense que cela va être pareil cette fois encore. Je vais garder les pieds sur terre, ne pas prendre la grosse tête, et me remettre au travail, tout simplement.

Avec ce stage au Japon pour se remettre en selle…
C’est aussi l’occasion de prendre le temps de se retrouver entre judokas du club, une bonne chose selon moi après toute cette période intense de préparation olympique, les Jeux et la période de vacances qui a suivi. Sur le plan du judo, cela va me permettre de reprendre les randoris (combats d’entraînement, NDLR) de façon plus relâchée, comme les Japonais en ont l’habitude. Là-bas, quand l’attaque est bien placée, les judokas ne cherchent pas forcément à bloquer et à contrer, mais acceptent volontiers la chute. Pour une reprise, c’est idéal, et j’aime le côté symbolique de démarrer cette nouvelle olympiade là où le judo a été créé.

Luka Mkheidze (juillet 2024) 5

Quand pourra-t-on te revoir en compétition ?
Je serai dans l’équipe pour la Champions League, mais plus pour encourager les copains, les soutenir entre les combats, donner de la voix en tribune, comme je suis toujours trop léger pour les catégories du par équipes mixtes… Après, tout dépendra de mes sensations. Je repars pour quatre ans, et il ne faut pas brûler les étapes en se relançant sans être complètement prêt, ce qui serait le meilleur moyen de se blesser. Je vais prendre mon temps pour monter progressivement en puissance en prévision des prochains grands championnats.