Alors qu’Amandine Buchard sera la première Parisienne en lice lundi sur ces championnats du monde 2023, les sept combattants Rouge et Bleu connaissent désormais le parcours qui les attend à Doha.
Lundi 8 mai : Amandine Buchard (-52kg)
Tête de série n°4, la Parisienne savait qu’elle allait hériter dans son quart de tableau de la Japonaise Uta Abe, tenante du titre et nulle autre que son adversaire de la dernière finale olympique à Tokyo il y a deux ans. Lors des mondiaux 2022, les deux rivales s’étaient affrontées au stade des demi-finales, pour une victoire au golden score de la Nippone. Il faudra cette fois en passer par là dès les quarts, tandis que la Kosovare Distria Krasniqi, championne olympique dans la catégorie inférieure, devrait se dresser ensuite sur la route de celle qui l’aura emporté.
Au préalable, Amandine Buchard devra s’imposer sur ses deux premiers combats, probablement face à l’Américaine Angelica Delgado, dix-huitième mondial, puis l’Azerbaïdjanaise Gultaj Mammadaliyeva, trente-troisième planétaire et en bronze fin mars lors du Grand Chelem de Tbilissi.
Mardi 9 mai : Messaoud Redouane Dris (-73kg)
Le jeune champion d’Afrique 2022 lancera sa journée face au trentenaire arménien Ferdinand Karapetian, sacré champion d’Europe en 2018 mais qui n’a plus fini sur un podium du circuit international depuis mars 2021 et une troisième place au Grand Chelem de Tashkent.
La dynamique sera pour Messaoud Redouane Dris, récent vainqueur de l’open africain d’Alger, qui pourrait ensuite se mesurer au Finlandais Valtteri Olin, lui aussi moins bien classé que le Parisien, pour tenter de rallier les huitièmes de finale. Où devrait alors se hisser le Mongol Tsogtbaatar Tsend-Ochir, champion du monde en titre.
Mercredi 10 mai : Alpha Oumar Djalo (-81kg)
Surfant sur sa très bonne passe actuelle – quatre podiums sur ses quatre dernières sorties, Alpha Oumar Djalo a hérité du statut de tête de série n°5 de ce tableau parmi les plus denses de l’épreuve. De quoi lui permettre d’envisager sereinement son entrée en lice, contre le vainqueur d’un premier tour opposant le Grec Athanasios Mylonelis et le Kirghiz Asad Masabirov, tous deux âgés de vingt-deux ans.
En huitièmes, le champion de France 2021 se verrait logiquement opposer le Sud-Coréen Lee Joonhwan, membre du top 10 mondial grâce notamment à son succès au Grand Prix du Portugal en janvier dernier. Un gros morceau pour se rapprocher du bloc final, avec le Brésilien Guilherme Schimidt, victorieux de deux Grands Chelems en 2022, et surtout le champion olympique japonais Takanori Nagase dans les parages de son quart de finale.
Jeudi 11 mai : Marie-Ève Gahié (-70kg) / Alexis Mathieu (-90kg)
Comme pour Buchard et Djalo, la plus sérieuse rivale du quart de tableau de Marie-Ève Gahié sera japonaise, en la personne de Saki Niizoe. Si la Nippone s’était imposée au troisième tour lors des mondiaux 2022 de Tashkent, c’est la Française qui a remporté leur dernier affrontement lors du dernier Masters à Jérusalem. À confirmer après deux premiers combats largement à la mesure de la championne du monde 2019.
Pour Alexis Mathieu, c’est une revanche de la finale du dernier Masters, contre le Japonais Sanshiro Murao, qui se profile dès les huitièmes de finale, à condition de bien négocier le début de journée face au Néerlandais Jesper Smink, trois rangs devant le Rouge et Bleu aux bilans mondiaux mais battu par ippon il y a un an au Grand Chelem d’Oulan-Bator.
Samedi 13 mai : Romane Dicko (+78kg) / Teddy Riner (+100kg)
Tenante du titre et leader du classement mondial de sa catégorie, Romane Dicko disposera d’un tour blanc avant de partir à la défense de son dossard rouge. L’Italienne de vingt ans Asya Tavano, vice championne d’Europe juniors l’an passé, pourrait être sa première adversaire, tandis que la Chinoise Xu Shiyan, que la Parisienne avait écarté pour le bronze au Grand Chelem d’Antalya fin mars, devrait être son adversaire en quarts. Suivant la logique des classements, elle aurait alors le droit à une demi-finale remake de la finale de l’édition 2022 face à la Brésilienne Beatriz Souza, ou à une copie conforme de Tashkent avec un nouveau duel face à sa compatriote Julia Tolofua pour se disputer le ticket de la finale.
Dans le même temps, tous les regards se tourneront vers l’idole Riner, qui disputera ses premiers mondiaux depuis 2017 et sa dixième couronne à ce niveau. Surtout que son programme du jour ne sera pas des plus aisés, avec comme potentiels adversaires de son quart de tableau le Mongol Tsetsentsengel Odkhuu, quatrième mondial et vainqueur du Grand Chelem de Paris 2022, le vice champion du monde 2022 japonais Tatsuru Saito ou le vice champion olympique géorgien Guram Tushishvili. Si tout se déroule bien pour le quintuple médaillé olympique, il faudra ensuite se frotter au leader de la catégorie, le Tadjik Temur Rakhimov, ou à l’un de ses deux bourreaux des dernières années, le Japonais Kokoro Kageura ou le Russe – qui combattre sous bannière neutre – Tamerlan Bashaev. Excitant !