PSG.FR

Grand Chelem de Paris 2023 : J-1 avec Teddy Riner

News

Le Grand Chelem de Paris, c’est demain ! Et les spectateurs présents attendent avec impatience le retour de leur favori, Teddy Riner, sextuple vainqueur du plus grand tournoi du monde, mais dont la dernière de ces victoires remonte à 2013, il y a dix ans. De plus, il reste sur la défaite ici en 2020 qui mettait fin à sa longue période d’invincibilité. Que vient donc chercher le plus grand judoka de tous les temps à Paris ?

Lors de ta participation au Grand Chelem de Paris 2020, tu as connu ta première défaite depuis plus de neuf ans. Est-ce que tu vas y penser en montant sur le tapis ?
C’est une bonne question ! Mais je ne raisonne pas comme ça. Je n’ai pas ce défi en tête. C’était une autre époque, une autre histoire. Il faut savoir perdre, ça fait partie de la compétition. Gagner, j’aime ça, je me suis préparé pour ça, et je viens pour ça si c’est possible, mais on n’efface pas le passé. Cette défaite a eu lieu, elle est derrière moi. Et d’ailleurs si on considère ce qui est venu après, deux médailles olympiques dont une en or, je ne la regrette pas.

Teddy Riner (juillet 2022) 2

Que viens-tu chercher ici à Paris ? Le record de victoires ?
Qui a le record ? C’est pas moi ? C’est Lucie Décosse ? Sept victoires ? Ah bon, Lucie… (rires). Je rigole, mais ce n’est pas ce genre de records qui me motive. Aujourd’hui, tout ce que je fais, c’est pour les Jeux. On ne va pas se mentir, je n’ai jamais beaucoup aimé les tournois et, aujourd’hui, il n’y a plus que cette troisième médaille d’or olympique individuelle qui me fait avancer. Et même si, de temps à autre, j’ai un caillou qui se glisse dans la chaussure, je continue parce que je n’ai que ça en tête et qu’il faut prendre le reste comme une préparation, étape par étape. Cela dit Paris, Bercy, on adore, c’est la famille, les amis, les copains, c’est top d’être ici. C’est un grand tournoi, je le prends comme une répétition des Jeux de Paris, même si ce ne sera pas la même salle. Bien sûr, il y aura les championnats du monde en mai, mais ce tournoi est déjà une référence intéressante pour moi.

Tu reviens de blessure, tu reprends ici, est-ce que tu es dans de bonnes conditions pour combattre dimanche ?
Pour l’instant, pour dire la vérité, quand je monte sur le tapis, j’ai peur ! C’est toujours compliqué de revenir de blessure, et c’est de plus en plus difficile pour moi parce qu’il y a en plus une obligation de revenir dans les temps. Donc je pense beaucoup à la blessure et mon équipe est polarisée là-dessus. Mais le stage au Kazakhstan m’a fait du bien. Ils m’avaient mis vingt gros gabarits en face et ça m’a remis dans l’état d’esprit du combat. Ici, même si je ne suis pas vraiment au top de mon judo, cela me trotte dans la tête. J’ai déjà gagné ici sans être au maximum, et ça me plairait bien de le refaire. Mon poids ? Au top ! Cent-quinze kilos, je n’ai jamais été aussi léger ! Bon ce n'est pas tout à fait ça, mais on va dire que je suis… bien. J’ai pris du poids avec la blessure, mais à peu près contrôlé, et je suis dans une courbe descendante. Ça me permet de bouger.
Teddy Riner (mai 2022) 6Vous allez partager l’affiche avec la championne du monde Romane Dicko, votre camarade de club…
Qui ça ? Romane qui ? (rires). Oui ! Romane, c’est une copine, une petite sœur… mais attention, c’est aussi très costaud dans la tête. La locomotive de l’équipe de France, c’est elle. Et autant par son état d’esprit, sa joie de vivre que par ses résultats. Je ne souhait qu’une chose, en plus d’être moi-même champion olympique, la voir décrocher ce titre à Paris. On s’écrit souvent, elle me pose des questions quand elle a besoin, c’est ce que savent faire les champions. On est ensemble dans la même « maison », ma maison, le Paris-Saint-Germain, où je me vois encore quand j’avais six-sept ans. Un club comme ça, c’est très important. Le niveau est élevé, on rigole, on se charrie, mais on s’aime, on travaille et on progresse ensemble. Ce que me donne le Paris-Saint-Germain, c’est une équipe autour de moi, comme la France m’en donne une aussi.