Sur la lancée de sa première finale de Grand Chelem disputée en Géorgie le mois dernier, le -90kg Rouge et Bleu débarque à Podgorica avec l’objectif de débloquer à vingt-cinq ans son compteur seniors en championnat officiel.
Comment expliques-tu la bonne période que tu traverses actuellement, avec tes podiums aux Grands Chelems de Paris et de Tbilissi ?
Je pense avoir réussi à bien me recentrer sur moi-même ces derniers mois, à être bien focalisé sur toutes les choses que je mets en place dans mon quotidien. Il y a bien sûr ce qui se passe sur le tapis, mais aussi tout ce qui gravite autour comme la préparation physique ou le suivi diététique. Tout cela m’a permis de bien rebondir depuis la fin de la dernière olympiade et le début de celle-ci, et de parvenir à m’exprimer comme je le souhaite en compétition.
Est-ce facile de convertir ces bonnes dispositions aperçues en tournoi sur un rendez-vous comme les championnats d’Europe ?
C’est à moi de trouver la bonne formule pour prendre ce rendez-vous comme une épreuve lambda. Certes, c’est un objectif important, une étape à passer, mais je fais tout ce qu’il faut pour répondre présent au bon moment. J’ai terminé septième lors de mes deux derniers championnats d’Europe, et il y a forcément un petit goût amer que je compte bien perdre le 25 avril prochain. J’ai répété au staff que l’objectif principal de l’année était de réussir en championnats, nous y sommes et je vais tout faire pour m’imposer. Je me sens prêt pour cela !
Très complet sur le plan technique, on t’a aussi vu faire preuve d’opportunisme lors du Grand Chelem de Géorgie. Est-ce que cela fait désormais partie de ton plan ?
Par le passé, le fait de vouloir trop chercher le ippon m’a parfois porté préjudice. À Tbilissi, je pense avoir trouvé un juste milieu, en sachant saisir les opportunités qui se présentaient à moi sans oublier de déclencher mes attaques fortes au moment propice. Cela m’a rapporté des valeurs intermédiaires, et c’est ce qui m’a permis d’atteindre la finale, sur laquelle je me fais malheureusement surprendre par ce combattant sur qui nous n’avions pas beaucoup d’informations. Jusqu’au bout, j’ai cherché à remonter le score pour gagner, ça n’a pas été le cas mais je vais faire en sorte que ça passe dès la prochaine fois. Tbilissi était une compétition test sur bien des points, j’étais déjà dans la préparation de ces championnats d’Europe et j’en ai tiré beaucoup de points positifs qui valident le processus en cours. On a notamment pu voir que j’ai réussi à enchaîner les combats, secteur où il m’est arrivé de pêcher ces dernières saisons et sur lequel je travaille très spécifiquement actuellement. Cela prouve que, malgré l’expérience et l’enchaînement des compétitions, il y a toujours matière à peaufiner et à améliorer les choses, et je trouve cela très intéressant.
On te sent confiant et déterminé…
Il règne un véritable climat de confiance autour de moi qui explique cette bonne dynamique que je souhaite entretenir pour la suite de ma saison. Je sais pouvoir compter sur le club qui me soutient et qui nous place dans les meilleures conditions, et le relationnel que l’on est en train de créer avec le nouvel encadrement national participe également de cet environnement sain. Je prends beaucoup de plaisir et j’espère que cela va se concrétiser sur ces premiers championnats de l’olympiade.