Six mois et demi après sa cinquième finale paralympique à Paris, cette première compétition fut l’occasion pour Sandrine Martinet de prendre des repères dans sa nouvelle catégorie de poids. Cap désormais sur les championnats du monde, qu’elle disputera mi-mai au Kazakhstan.
Avec la refonte des catégories de poids décidée par l’IBSA (International Blind Sports Federation) au lendemain des Jeux paralympiques de Paris, c’est sans plus avoir tellement à se soucier de son régime que Sandrine Martinet, de retour en -52kg, a pu appréhender son retour sur le circuit à Tbilissi en ce début de semaine. « C’est une bonne chose pour moi qui n’ai plus à descendre à 48kg, et ça s’est clairement ressenti en termes de fatigue, notamment en deuxième partie de journée lors de mon combat pour le bronze, débriefait-elle à la descente de son podium. Le revers de la médaille, c’est que les compteurs étaient remis à zéro et que, comme je n’avais pas pris part à d’autre compétition depuis les Jeux, le tirage au sort m’a offert un remake de la finale de Paris dès mon premier combat ! » Des retrouvailles précoces avec la Kazakhstanaise Akmaral Nauatbek, toujours aussi véloce au sol, où elle fit abandonner la Française sur un étranglement.
« Je me suis plutôt bien sentie en début de combat, mais je pense que j’aurais dû attaquer un peu plus tôt pour éviter de m’exposer à ses attaques debout. Tenir plus longtemps m’aurait permis de tester davantage de choses contre elle, mais je suis plutôt satisfaite tout de même et je vais pouvoir m’appuyer sur mon ressenti pour préparer les championnats du monde qui vont vite arriver. Cette sortie était aussi et surtout l’occasion d’appréhender la compétition sans Cyril (Pagès), notre entraîneur national malheureusement décédé peu de temps après les Jeux. La gestion de l’échauffement, de la chambre d’appel, l’écoute de Christophe et de ses consignes, je voulais tout tester une première fois avant de m’aligner sur un grand championnat. Cela s’est bien déroulé, nous allons pouvoir peaufiner notre relation avec Christophe à partir de cette expérience en Géorgie. » Une expérience qu’elle aura conclue sur une victoire contre l’Indienne Kokila, qu’elle soumettait sur une clé de coude peu de temps après la mi-combat.