Sélectionnées depuis fin février pour les championnats d’Europe (29 avril-1er mai) en Bulgarie, Amandine Buchard (-52kg) et Romane Dicko (+78kg) ont eu le plaisir de voir Marie-Ève Gahié (-70kg) les rejoindre parmi les titulaires féminines suite à sa victoire au Grand Chelem d’Antalya. Trois chances réelles de titre continental pour le club de la capitale.
Amandine Buchard ? Numéro une mondiale, Championne d’Europe en titre, vice championne olympique individuelle et championne olympique par équipes. Romane Dicko ? Leader de la ranking list mondiale de sa catégorie, titrée au niveau européen en 2018 et 2020, médaillée de bronze aux JO l’été dernier et également sacrée par équipes dans la capitale japonaise. Marie-Ève Gahié enfin ? La championne du monde 2019 vient tout juste de remporter, et de manière éclatante, le Grand Chelem d’Antalya.
À la fin du mois, les trois judokates du PSG Judo seront trois des meilleures chances de titre européen, au sein d’une équipe de France féminine impressionnante de qualité et de densité. Tenante du titre – c’était à Lisbonne en avril 2021 – en -52kg, Amandine Buchard montera sur les tatamis de Sofia pour « aller chercher un second titre et rester dans ma dynamique de victoires (elle a remporté les Grands Chelems d’Abou Dhabi et de Paris depuis le début de la saison, NDLR). J’ai fait l’impasse sur le Grand Chelem d’Antalya à cause d’une légère blessure au genou, pour me permettre ainsi de me préparer au mieux pour ces championnats d’Europe. Je fais déjà encore plus attention à mon sommeil, à mon alimentation pour éviter au maximum les risques de blessure. Je veux arriver là-bas en mode "petite machine de guerre" (rires). Cerise sur le gâteau, Marie-Ève sera du voyage avec Romane et moi, et ça me fait vraiment très plaisir. »Également incontestable n°1 de sa catégorie, Romane Dicko aura, elle, pour ambition de décrocher sa troisième couronne européenne à seulement vingt-deux ans. En argent à Paris il y a deux mois, puis en or au Grand Chelem de Tel-Aviv fin février, la +78kg voit cet événement comme « une étape importante vers les championnats du monde en octobre. Je suis vraiment en forme et j’ai vraiment à cœur de ramener ce troisième titre continental ! » De son côté, Marie-Ève Gahié, sur la lancée de sa victoire au Grand Chelem d’Antalya, briguera pour sa part une première couronne européenne, elle qui s’était déjà parée de bronze en 2017 et 2020. « Même si certaines coéquipières cochaient comme moi les critères pour prétendre à cette sélection, je suis forcément assez heureuse d’être celle qui a été retenue pour compléter l’équipe. D’ici la fin du mois, je vais continuer à insister sur la technique, à mettre l’accent sur le kumikata dans la lignée d’Antalya et à engranger encore une bonne quantité de combats d’entraînement pour être fin prête. »
Responsable du haut niveau au sein du club, Nicolas Mossion se montre ambitieux : « Amandine et Romane seront les seules représentantes de leur catégorie (le staff de l’équipe de France a décidé de doubler les -57kg et -70kg, où Marie-Ève Gahié évoluera aux côtés de Margaux Pinot, NDLR), signe que leur leadership en -52kg et +78kg est net. Elles ont déjà connu la victoire dans cette compétition et ont tous les atouts dans leurs mains afin de rajouter un nouveau titre à leur palmarès. Pour Marie-Ève, c’est une première victoire européenne à conquérir. Sa prestation très convaincante à Antalya prouve que le travail mis en place depuis plusieurs mois paie et qu’elle est sur le bon chemin pour retrouver le niveau qui lui avait permis d’être championne du monde il y a trois ans à Tokyo. En Bulgarie, elle arrivera boostée par sa victoire en Turquie, déterminée et ambitieuse. »