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Mélanie Vieu : « Encore sur mon petit nuage »

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À l’issue d’une superbe journée d’engagement et de combativité, Mélanie Vieu a décroché hier le titre de championne d’Europe des -23 ans dans la catégorie des -48kg. Une compétition désormais référence pour cette judokate réputée pour son sérieux.

Au lendemain de ta victoire, que ressens-tu ?
Je suis encore sur un petit nuage même si, ça y est, je commence à réaliser. Je suis d’autant plus heureuse qu’au départ j’étais remplaçante pour cet événement. Je suis arrivée en Croatie avec beaucoup d’envie car retrouver la compétition était quelque chose que j’attendais depuis tellement longtemps !

Raconte-nous ta journée…
Comme je bénéficiais d’un tour blanc, j’ai pu analyser ma première adversaire qui entrait, elle, en lice dès le premier tour. Derrière, je me retrouve en quarts contre la Serbe qui venait d’être sacrée championne d’Europe juniors. Je suis menée mais, à un aucun moment, je n’ai lâché. C’est un peu la même chose en demie, où je profite d’une opportunité au sol pour immobiliser mon adversaire israélienne alors qu’elle menait. En préparant la finale, je savais que j’avais le niveau. Je me savais prête, physiquement comme mentalement, et je n’avais pas envie de revenir à nouveau (elle avait terminé deuxième des championnats de France seniors 2019, NDLR) avec une médaille d’argent autour du cou. Jusque-là, je n’avais pas gagné beaucoup de finales dans ma carrière, et je voulais que ça change (sourire). Contre la Russe, j’ai fait des choses simples avec un mouvement que je maîtrise bien. Et ça a marché.

Peut-on parler de tournoi référence ?
Clairement. Je me dis que j’ai sans doute réalisé ma plus belle journée depuis que je fais du haut niveau. Cela vient récompenser un travail de longue haleine. Je suis une taiseuse, quelqu’un qui bosse en silence. Et cette victoire prouve que je suis sur le bon chemin. Depuis que je suis au club, l’un de mes axes de travail fixés avec Nicolas (Mossion, responsable du haut niveau, NDLR) était l’aspect mental. Ce dernier m’a obligé à sortir de ma zone de confort, à prendre plus de risques à l’entraînement, à avoir moins peur d’attaquer. Si tout n’a pas été parfait – je dois encore aller plus vite sur la mise en action – hier, j’ai très souvent été sur l’initiative. Et ça, c’est d’ores et déjà quelque chose de très positif pour l’avenir.