Opposés en finale des championnats de France juniors 2019 dans la catégorie des -100kg, Tanou Keita et Christopher Mvuama sont deux fers de lance du PSG Judo. Retrouvez leurs parcours et découvrez-en davantage sur leurs personnalités à travers ces deux portraits.
-100kg
Tanou Keita, le sérieux décontracté
Depuis qu’il a rejoint le PSG Judo, Tanou Keita est le partenaire d’entraînement privilégié de Teddy Riner himself lors de l’entraînement du mercredi après-midi rue Vandrezanne. « J’ai commencé à travailler avec lui en septembre, lorsqu’il a commencé sa préparation pour revenir sur le circuit, explique le jeune homme de dix-neuf ans, en deuxième année de STAPS. Il joue le rôle du grand frère, en me conseillant d’optimiser mes points forts, comme le kumikata (saisie de l’adversaire). » Judoka depuis ses huit ans, quand il découvre la discipline lors des activités extra-scolaires dans son école primaire de Strasbourg, il a vite aimé « faire tomber les autres ». Plus costaud que les garçons de son âge à partir de la cinquième, celui qui se destine à être kinésithérapeute et/ou professeur de judo émerge en 2015 au niveau national avec son titre de champion de France cadets. L’année suivante, il finira cinquième des championnats d’Europe cadets.
Formé à l’ASPTT Strasbourg par Samir Monji et Stéphane Partouche, sa « deuxième famille », le natif de Toulon rejoint le PSG Judo l’année dernière, sur les conseils de ses professeurs. « C’est un projet d’avenir partagé par une bande de potes, résume-t-il. En effet, on se connaît tous depuis nos années en cadets. Depuis que je suis au club, ces liens, avec par exemple la victoire aux championnats de France par équipes juniors, sont encore plus forts. » Double champion de France juniors (2018 et 2019), ce judoka aux « ashi-waza » (mouvements de jambe) ravageurs, n’aime rien tant qu’aller faire du shopping à Châtelet lors de son temps libre, ou suivre les performances d’Odell Beckham Jr., son joueur de football américain préféré. De son passage au pôle France de Strasbourg, il se souvient de son coach Yacine Douma qui s’amusait, à chaque entraînement, à crier haut et fort son prénom, dans un running gag au long cours. « Il ne pouvait pas s’en empêcher, c’était plus fort que lui, souvent pour me chambrer, se remémore le gaillard d’1m87, par deux fois troisième sur le circuit international juniors en 2019. C’est devenu un jeu à force entre nous, mais ça ne nous empêchait pas de travailler sérieusement. » Sérieux et décontraction ? Un mélange qui sied bien à Tanou Keita.
-100kg
Christopher Mvuama, le solide
« Quand on entend parler du PSG, on pense vite à "grand club". Le plus souvent, on le relie au football mais, maintenant, il faut y ajouter le judo. » À vingt ans, Christopher Mvuama est fier et heureux de faire partie de cette expérience qui a tout pour réussir. Pourtant, ses débuts dans le judo, à six ans, n'ont pas été évidents. « Dans mon premier club à Melun (Seine-et-Marne), je pleurais souvent en allant sur les stages car j'étais le plus jeune et le seul de ma catégorie, se souvient le vice champion de France juniors 2019. Mon entraîneur de l'époque m'a appris à ne pas pleurer, à ne pas craquer, et c'est une force que j'ai aujourd'hui. »
C’est lorsqu'il était au pôle espoirs de Brétigny que Christopher a connu Nicolas Mossion, son actuel entraîneur au PSG, qui lui a permis d'évoluer dans son judo. En 2016, il remporte le titre de champion de France cadets, avant de prendre la septième place des championnats d'Europe. Ces très bons résultats, ajoutés à ses performances sur les tournois labellisés juniors et seniors, lui ouvrent les portes de l'INSEP l'année de ses dix-huit ans. Où, du haut de son mètre quatre-vingt sept, il affectionne particulièrement lancer son o-soto-gari, le grand fauchage extérieur. « C'est une technique de bourrin qui ma va très bien », sourit celui qui souhaite devenir gendarme et qui passe actuellement son BPJEPS (Brevet Professionnel de le Jeunesse, de l'Éducation Populaire et du Sport), spécialité judo forcément…