Double médaillé olympique et triple médaillé européen depuis quelques semaines, le super-léger Rouge et Bleu s’avance en numéro un mondial sur ces championnats du monde qui ne lui ont jamais réussi en quatre participations. L’occasion parfaite pour rectifier en Hongrie le 13 juin cette anomalie à son palmarès.
En quoi le fait de ne pas avoir encore connu le podium aux championnats du monde influe sur ta préparation ?
Il y a à la fois de l’impatience, avec cette motivation d’enfin cocher cette case des mondiaux sur ma feuille de route, et si possible de la plus belle des manières, mais aussi la sérénité de se donner le temps de bien descendre au poids et de recharger les batteries à fonds pour pouvoir se lâcher et montrer tout son potentiel le moment venu. Jusqu’ici, la préparation s’est très bien déroulée, avec de la bienveillance autour de nous afin que la pression ne soit pas trop forte sur nos épaules.
Que représente un titre de champion du monde à tes yeux ?
C’est mon rêve de pouvoir ramener le titre à la maison, cela me tient vraiment à cœur et c’est pour cet objectif que je m’entraîne si dur. Lorsque je suis arrivé pour la première fois au dojo de l’INSEP, je me rappelle très bien d’avoir observé tous ces cadres mettant à l’honneur les champions olympiques et les champions du monde français. Ça m’a toujours inspiré, et je compte bien les rejoindre au plus vite.
Comment te sens-tu par rapport aux championnats d’Europe ?
Même si les deux épreuves sont rapprochées, nous avons eu le temps de bien travailler dans l’optique de corriger les détails qui n’avaient pas été au Monténégro, où je m’étais présenté sans vrai bloc de travail spécifique judo à cause de divers petits bobos. Cette fois, tout va bien physiquement, j’ai pu enchaîner de nombreuses séances de randoris (combats d’entraînement, NDLR) et même affronter plusieurs de mes potentiels adversaires de Budapest lors du stage de Benidorm (Espagne) fin mai.
Parmi eux se trouve un autre Français, Romain Valadier-Picard, qui t’a succédé au palmarès du Grand Chelem de Paris en début d’année…
Nous avons tous les deux les capacités d’atteindre le podium, comme cela avait été le cas lorsque j’ai remporté les championnats d’Europe 2023 à Montpellier et qu’il s’était classé troisième. Romain a montré de belles choses, j’ai de mon côté bien négocié ma reprise après les Jeux, et cette dynamique doit nous apporter à tous les deux pour avancer le plus loin dans le tableau et essayer d’enfin succéder à Thierry Rey (président de la première aventure du PSG Judo dans les années 1990, sacré champion du monde des -60kg en 1979, NDLR). Il y a de l’attente, mais je reste bien concentré sur moi, dans ma bulle, car je sais ce que je dois faire. Et s’il faut que j’affronte Romain, je serai prêt.
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