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Deux podiums nationaux seniors pour la jeune garde parisienne

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Un an après le titre décroché par Faiza Mokdar du côté de Rouen, le PSG Judo est revenu d’Amiens avec l’argent récolté par Mélanie Vieu (-48kg) et le bronze d’Ophélie Vellozzi (-57kg). Deux belles performances qui n’occultent pas le travail à poursuivre auprès du groupe haut niveau.

Avec quinze engagés, parmi lesquels neuf médaillés des derniers championnats de France juniors – dont quatre titres pour Laura Espadinha (-52kg), Hugo Metifiot (-73kg), Eniel Caroly (-90kg) et Tanou Keita (-100kg), le PSG Judo avait une belle carte à jouer sur ces championnats de France seniors première division, traditionnellement délaissés par les n°1 de l’équipe de France, pleinement concentrés sur la course olympique.

Mélanie Vieu (-48kg) l’a parfaitement compris, confirmant son titre de championne de France deuxième division, décroché en juin dernier, en se hissant en finale au terme d’éliminatoires limpides. « Mélanie fait partie des plus expérimentés du groupe. Elle est déjà passée tout près du podium en 2016, et a su être prête psychologiquement le jour J pour se présenter sans complexe et tout donner sur le tapis, salue Nicolas Mossion, responsable du haut niveau. Il a même fallu canaliser son énergie toute la journée, et c’est ce trop-plein d’envie qui lui fait certainement défaut en finale. » Menée comme lors de sa demi-finale, la super-légère n’a en effet pas su inverser la tendance pour s’emparer du titre. « Mon impatience me coûte le titre mais, malgré l’amertume, c’est une récompense de prendre cette médaille, après avoir battu des filles fortes en ne les laissant pas respirer », analyse-t-elle.

L’autre satisfaction du week-end est venue d’Ophélie Vellozzi (-57kg), implacable face à la médaillée olympique 2012 Priscilla Gneto, qu’elle fait chuter à deux reprises lors de leur quart de finale, avant de vite se remobiliser après sa défaite en demie pour aller cueillir le bronze. « Il y a un réel potentiel chez Ophélie qui, il faut le rappeler, a encore une saison à faire chez les juniors, précise Nicolas Mossion. Avec ce podium, elle a marqué les esprits et prouvé qu’il fallait compter sur elle dans les prochaines années. Comme Mélanie, elle a montré l’état d’esprit, la combativité et l’engagement que nous réclamons à chacun de nos athlètes, des ingrédients incontournables pour parvenir à performer au plus haut niveau, et que nous n’avons malheureusement pas retrouvé chez tous nos engagés. C’est rageant, car il y avait beaucoup mieux à faire. À nous tous d’analyser ce qui a fait défaut, d’en discuter avec les athlètes qui doivent vite en prendre conscience pour se remettre sur de bons rails. Il faut certes tenir compte de la jeunesse de notre groupe, mais nous ne pouvons pas nous cacher derrière cela pour expliquer les contre-performances, décevantes pour les combattants mais aussi pour l’encadrement et l’institution. La remise en question doit être générale, et j’attends de tous une réaction, en termes d’investissement, de sérieux et de rigueur, dès les championnats par équipes qui sont un objectif important pour le club. »

 

Si le club de la capitale termine donc ces championnats avec deux récompenses, quatre autres de ses combattants sont parvenus à se hisser dans les blocs finaux : Ahmed-Yacoub Belkahla (-60kg) et Tanou Keita (-100kg) cèdent en finale de repêchages et terminent ainsi en septième position dans leurs catégories, tandis qu’Habi Magassa (-78kg) et Christopher Mvuama (-100kg) n’échouent que lors du combat pour le bronze, pour deux cinquièmes places qui n’ont pas récompensé leurs parcours dans la Somme.

« Pour le moment, Habi n’a pas les armes contre les filles qui la battent (parmi lesquelles la double médaillée olympique et championne du monde Audrey Tcheuméo, NDLR), mais ses combats gagnés en repêchages vont lui faire le plus grand bien, espère Nicolas Mossion. En ce qui concerne Christopher, je suis content de sa prestation et je suis embêté pour lui car il passe à un rien de la troisième place, sanctionné sur de petits détails, des erreurs de jeunesse dont nous ne pouvons pas vraiment lui en vouloir. » Pour tous, Amiens 2019 doit désormais servir pour construire l’avenir du groupe Rouge et Bleu.