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Marco Verratti : « On parle le même football »

Interviews

Avant de se déplacer dans le Nord de la France pour l'entrée en lice du Paris Saint-Germain en Coupe de France face à Feignies-Aulnoye, le milieu de terrain italien a dressé un premier bilan de ce début de saison au micro de PSGTV.

Paris a démarré fort en championnat, prenant une large avance avant la fin de cette année. C’était important pour vous, après la déception de la saison passée ?

« Oui, bien sûr, c'était notre objectif. Surtout que la saison dernière, ça s’est joué à la dernière journée, même s’il faut féliciter Lille qui avait réalisé une grande saison. Et cette année, on savait que ça ne dépendait que de nous. Si on commence bien, qu’on fait notre travail, on peut avoir un avantage sur les autres équipes. Bien sûr, on est encore plus contents quand on obtient une victoire après un très joli match, mais je ne vois pas beaucoup d'équipe en Europe qui ne font que de très beaux matches. Je pense que c'est comme ça dans tous les championnats,  et le championnat français est très fort. Evidemment on peut toujours se dire qu’on peut faire mieux quand on finit le match, on n’est pas toujours satisfaits et même après une victoire il faut déjà se projeter sur l'autre match qui arrive 3 ou 4 jours après. On peut toujours faire mieux mais je pense qu’on peut être satisfaits de notre début de saison. »

Une vraie différence avec la saison dernière, c’est aussi le retour des supporters au Parc des Princes, où l'équipe est encore invaincue cette saison. Ont-ils une influence directe sur vos résultats ?

« Oui, les supporters nous ont vraiment manqués, et je ne dis pas ça pour leur faire plaisir. Mais ils nous apportent vraiment cette chose en plus. Quand il te reste 5 minutes à jouer, que t’es à bout de force, et que tu entends le public te pousser et chanter, tu veux faire plus jusqu’à la fin. Ils nous redonnent des forces que nous n’avons plus. Et la saison dernière, nous avons vraiment souffert de leur absence. Ils sont toujours chauds, ils chantent toujours, et ce Parc des Princes n’est vraiment pas le même sans eux. »

Cette année, il y a aussi des nouvelles recrues ! Comment as-tu vécu leur arrivée ?

« Moi, je pense que les nouveaux joueurs sont toujours les bienvenus parce qu’ils apportent de la nouveauté et des caractéristiques différentes des joueurs déjà présents. Et puis ce sont des grands joueurs, qui avaient déjà marqué l'histoire du football et s'étaient déjà affirmés dans leur championnat. Et moi, c’est aussi ma personnalité, je veux toujours faire en sorte qu’ils se sentent bien et chercher à les aider, comme on a pu le faire avec moi quand je suis arrivé. Et c’est à moi que ça fait plaisir, parce que je suis content quand les joueurs qui arrivent ici se sentent bien. »

Tu as un rôle central sur le terrain, et il faut aussi apprendre à créer de nouvelles connexions avec eux. Comment fais-tu pour les travailler ?

« Oui, c'est vrai qu’avec mon positionnement, il faut comprendre beaucoup plus vite le jeu de mes coéquipiers et leurs qualités. Parfois les débuts sont un peu difficiles. Messi ou Hakimi, on les connait tous, mais sur le terrain, c’est différent. Mais je pense que quand tu joues avec des joueurs très forts et très techniques, c'est plus facile d'avoir une connexion tout de suite parce qu’au final, on parle le même football. Et puis ce n’est pas difficile de jouer avec ce type de joueur. C'est facile de faire une passe à Kylian, même si le ballon est long, parce qu’il peut le récupérer avec sa vitesse. C’est facile de faire une passe à Messi, qui peut faire un contrôle incroyable avec son pied. C’est pour ça que je pense qu’avec ces joueurs-là, tout n’est qu’une question de temps, pour construire des choses collectives, et pas seulement entre eux et moi. Mais je sais que ça va aller, ça va aller vite. »

Va-t-on voir des buts de Marco Verratti cette saison ?

« On dit de moi que je ne me focalise pas sur les stats et que je ne rentre pas sur le terrain avec l’idée de mettre des buts. Mais c'est normal, parce que je cherche d'abord à ce que l'équipe joue bien, et mettre les attaquants dans les meilleures conditions possibles. C'est ça mon premier rôle. Après, bien sûr que les buts, c'est important. C'est pour ça que je pense que je dois m’améliorer sur ça. Si j’arrive à mettre 4 ou 5 buts par saison, ce sera déjà une amélioration. Je dois faire mieux et peut être y penser un peu plus. Mais je suis content. Et j'espère que Gana (Gueye) et Ander (Herrera) vont aussi continuer à marquer comme ça parce que c'est important de voir les défenseurs et les milieux mettre des buts. »

Marco, Paris retrouve dimanche la Coupe de France. On imagine que c'est toujours une compétition à part ?

« La Coupe, c'est magnifique parce qu'à la fin, on joue d’égal à égal, que l’équipe d’en face soit en Nationale 3 ou en Ligue 1. Je pense que ça offre toujours des rencontres incroyables, parce que ça se joue sur un match unique, et on ne sait jamais comment ça va se finir. Donc il faut toujours les prendre au sérieux, et si on le fait, on a de très bonnes possibilités de nous qualifier. Mais il faut toujours les jouer en sachant que de l’autre côté, nos adversaires vont faire le match de leur vie. Et c’est super, c’est beau ! Je pense qu’ils sont contents aussi de tomber contre nous, de pouvoir affronter des grands joueurs, et parfois on affronte même des supporters de Paris. Ce sont toujours de très jolies histoires autour de ces matches, grâce à la Coupe de France. »

Est-ce particulier, aussi, de rencontrer des joueurs qui ne sont pas forcément professionnels sur le terrain ?

« Oui, parce que moi, si j’étais à leur place, ce serait mon rêve, de pouvoir jouer contre une grande équipe. C’est vrai que c’est particulier, certains ne sont même pas professionnels, ont un métier et jouent vraiment par passion. Alors oui, nous aussi, on joue toujours par passion, et c’est ce qui rend le football beau, mais c’est encore plus vrai pour eux ! Certains se lèvent tôt le matin, vont travailler, et trouvent encore le temps d’aller faire du foot avec les amis… C’est ça le football. Je crois que c'est un des seuls sports qui te permet totalement de t’évader. Que tu sois triste, que tu sois content, le football efface tout. Il réunit tout le monde. Et ce sera magnifique de jouer contre eux dimanche. Parfois ça donne des scènes sympas, on échange un peu sur le terrain, ils vont nous dire qu’il faut gagner contre le Real, ou demander un maillot. Mais il faut qu’on reste sérieux pendant 90 minutes. Et après seulement, on sera gentil avec eux (rire). »

L’objectif c’est donc de finir l’année en beauté avec deux victoires ?

« Oui, bien sûr ! Je pense qu'après on aura des jours de vacances avec la famille, et finir avec une belle victoire, il n’y a rien de mieux pour passer un très joli Noël. Je pense qu'on va tout faire pour gagner, pour gagner ces matches. Quand tu pars en en vacances avec une victoire, c'est toujours un peu différent. »