Vieu, Mokdar et Djalo à la conquête de Tokyo

Aller combattre au Japon a toujours de quoi donner le vertige tant la qualité des combattants y est connue. Leader incontesté du judo mondial (neuf titres individuels lors des derniers Jeux olympiques), le Pays du Soleil-Levant redevient ce week-end l’une des étapes majeures du circuit international, avec le retour d’un Grand Chelem dans la capitale nippone.
Le dernier en date, organisé à Osaka, remonte à 2019, et avait vu la Parisienne Amandine Buchard créer l’exploit en battant la Japonaise Uta Abe en finale des -52kg.

Ce week-end, ils seront trois judokas Rouge et Bleu à vouloir réaliser pareille performance : Mélanie Vieu (-48kg), Faiza Mokdar (-57kg, ci-dessus) et Alpha Djalo (-81kg). Ce dernier, vainqueur du Grand Prix de Croatie en juillet et actuel seizième de la ranking list mondial, sera tête de série n°8 et peut voir loin dans son tableau. Faiza Mokdar, sacrée championne de France il y a un mois à Toulon, visera quant à elle sa troisième médaille en Grand Chelem. Il faudra pour cela bien appréhender son début de journée avec, au programme de son quart de tableau, la Polonaise Arleta Podolak (sept rangs derrière elle au classement planétaire), la jeune Sud-Coréenne Mimi Huh, deux fois victorieuse en Grand Chelem cette année, et surtout la Canadienne Christa Deguchi, championne du monde 2019 de retour en forme avec un succès il y a un mois au Grand Chelem de Bakou.

Tous deux combattront samedi, tandis que Mélanie Vieu (ci-dessus) entrera en lice dimanche. Vice championne de France 2022, en argent au Grand Prix de Croatie cet été et en bronze comme Mokdar en Champions League avec l’équipe féminine parisienne en Géorgie, elle sera en quête d’un premier podium à ce niveau. Cela passera nécessairement par une victoire de prestige contre la double championne du monde en titre Natsumi Tsunoda, son adversaire au premier tour. « Ce Grand Chelem d’inscrit dans un bloc de compétitions de haut niveau, analyse Nicolas Mossion, responsable du haut niveau. Il y a eu la Champions League le week-end dernier, et le Masters de Jérusalem (du 20 au 22 décembre NDLR) va vite arriver ensuite. Faiza et Alpha sont d’ores et déjà qualifiés pour cette ultime date de l’année, quand Mélanie a de très fortes chances d’y être. Si Tokyo reste une compétition à part, avec quatre Japonais par catégorie, il faudra que Mélanie, Faiza et Alpha y aillent le couteau entre les dents. Il faut qu’ils soient centrés sur la performance, et non sur l’environnement. »