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Une journée sans pour Gahié et Djalo

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Respectivement éliminés en huitième et en seizième de finale des championnats d’Europe, les deux Parisiens Marie-Ève Gahié (-70kg) et Alpha Oumar Djalo (-81kg) n’ont pas trouvé les clés à Lisbonne.

Premier à se lancer dans l’arène ce samedi, Alpha Oumar Djalo n’a pas traîné pour expédier sur le dos, d’un mouvement d’épaule très aérien, le modeste Chypriote Aristos Michael, condition sine qua non pour se frotter au tour suivant au Belge Sami Chouchi, l’un des hommes en forme du moment en -81kg. Généreux et volontaire, le combattant Rouge et Bleu ne ménageait pas ses efforts pour tenter de prendre l’ascendant dans le combat, mais se retrouvait rapidement sous la menace d’une troisième pénalité fatale, qui tombait finalement après 1’40 de golden score. « Au niveau de l’attitude et de l’engagement, il y a du positif à retenir de ce combat d’Alpha, mais il n’a pas su trouver de solution offensive face à ce client, analyse Nicolas Mossion, responsable du haut niveau au PSG Judo. Il se rapproche petit à petit du niveau requis et il va falloir encore travailler pour y parvenir, même si nous n’avons plus beaucoup de temps avant la fin de la qualification olympique. » Une course aux points qui se poursuivra pour lui dans trois semaines à l’occasion du Grand Chelem de Kazan (Russie).

Marie-Eve Gahié (avril 2021)

La donne s’annonce davantage compliquée pour Marie-Ève Gahié, qui savait depuis une dizaine de jours que ces championnats d’Europe allaient faire office de juge de paix dans son duel avec Margaux Pinot pour le ticket olympique des -70kg. Rattrapée par l’enjeu, elle ne parvenait pas à produire son judo et se faisait éliminer dès son entrée en lice par la jeune Croate Lara Cvjetko, sacrée championne d’Europe des moins de 23 ans en 2020. Dans le même temps, sa rivale française atteignait la finale, pour une médaille d’argent à la clé. « Sans tirer de bilan trop hâtif, on peut dire que Marie-Ève n’a pas su se mettre à la hauteur de l’enjeu, regrette Laurent Calléja, entraîneur du groupe élite de la section. L’aspect mental est l’un des plus compliqués à gérer dans le domaine de la performance, et elle n’a pas dû comprendre ce qui lui est arrivé aujourd’hui. Nous allons maintenant attendre l’annonce des prochaines sélections, pour les Jeux olympiques mais aussi pour les prochains championnats du monde (6-13 juin à Budapest), parce qu’il y a encore beaucoup de belles lignes à écrire à son palmarès. » Rebondir après cette mésaventure, c’est également le message de Nicolas Mossion. « Nous allons bien sûr continuer à soutenir et accompagner nos athlètes, mais des remises en question et des remédiations seront certainement nécessaires pour avancer et trouver de nouveaux axes de travail pour digérer et se reconstruire. » Le meilleur est encore à venir…