Un jour au club – Le PSG Judo prépare l’avenir (1/2)

Depuis septembre 2018, ils sont une cinquantaine à pousser du lundi au samedi les portes du dojo de la rue Vandrezanne pour découvrir l’activité. Auprès de Julien Boussuge, athlète première division de judo et double champion du monde de jujitsu, et de Christopher Mvuama, vice champion de France juniors 2019, vivez une séance au cœur du groupe babyjudo du PSG Judo, où tatami rime avec pédagogie et débauche d’énergie. Le projet du PSG judo, c’est aussi ça : former aujourd’hui pour briller demain.

« Baptiste, tu n’as pas oublié quelque chose par hasard ? » Aussitôt, un bambin ceinture blanche fait volte-face pour retourner au bord du tatami et s’incliner à 90° avant de remonter sur la surface rouge et bleue. Il est 11h ce samedi matin quand Julien et Christopher rassemblent les dix courageux du jour face à eux, pour le salut collectif qui lance la séance. Quelques instants plus tard, le tapis est truffé de médecine-balls et de cerceaux, autour desquels les jeunes, âgés de trois à cinq ans, tournent à toute vitesse. C’est pourtant bien de judo dont on parle, et plus précisément d’apprentissage de la chute arrière, essentielle pour rapidement chasser toute appréhension.

« À cet âge, on peut vraiment faire du judo par le jeu, glisse Julien en vérifiant que chacun contrôle sa bascule sur le ballon en rentrant la tête et en frappant le sol de ses mains au bon moment. Ce sont exactement les mêmes principes de base que pour les autres catégories d’âge, ils sont seulement adaptés au public. » Ici, deux chutes bien exécutées donnent le droit à accrocher une épingle à linge sur sa ceinture ou son revers de kimono, avant un décompte final qui ne sert qu’à booster le groupe durant toute la durée de l’atelier. Le rangement est alors l’affaire de tous, afin d’entrer rapidement dans le vif du sujet.

Du son et de la proximité
Chaque enfant s’attache ensuite un élastique épais aux chevilles pendant que leurs deux professeurs démontrent un travail de déplacement et d’attaque en fauchage. « À chaque technique, l’idée est de trouver la chute associée afin d’aider à trouver l’axe de projection », poursuit Julien pendant que Christopher, en formation pour obtenir son diplôme d'État de professeur de judo, s’attelle à ajuster quelques nœuds de ceinture. Au même moment, sa voix retentit depuis une enceinte posée sur le bord du tatami pour un « hajimé » (« commencez ») qui lance les binômes. Un « truc » de Julien. « J’ai enregistré une multitude de consignes afin de pouvoir me concentrer vraiment sur ce que font les jeunes et aussitôt corriger les approximations sans avoir à regarder mon chronomètre. Les petits ont pris le pli et écoutent avec plus d’attention et de réceptivité que si les informations sortaient de ma bouche. »

Au bout de quarante-cinq secondes, place au « matte (« arrêtez »), changez de partenaire » qui se répétera pendant quelques minutes encore. L’occasion de voir de jolies tentatives d’attaques sur l’arrière, mais aussi, déjà, sur l’avant, en direct ou en redoublement d’attaque, comme on peut le voir d’ordinaire chez des pratiquants plus expérimentés...

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